C’était l’évènement spatial de la fin septembre : la sonde spatiale DART s’est jetée volontairement sur un astéroïde pour lui rentrer dedans à toute allure. Objectif ? S’entraîner à dévier la trajectoire de ce type d’objet, si jamais un jour l’un d’eux venait à croiser l’orbite de la Terre. L’astéroïde en question, qui ne présente aucun risque pour nous, était une cible idéale.
Comme la sonde spatiale était de petite taille, au contraire de Dimorphos (le nom donné à l’astéroïde), on ignore si le choc a eu une incidence et, le cas échéant, dans quelle proportion. Cela prendra des semaines pour le savoir, en observant la luminosité de Dimorphos. En 2026, il est prévu qu’une sonde se rende aussi sur place pour constater les effets du crash.
La collision de Dart a été aperçue par Hubble et James Webb
Chose notable, la Nasa a annoncé le 29 septembre que la collision survenue à plus de 11 millions de kilomètres de la Terre a été captée Hubble et James Webb. Les deux télescopes spatiaux avaient braqué leurs instruments de mesure dans la même direction et au même moment. Cela ne s’était jamais produit auparavant. Et, bien sûr, l’agence spatiale américaine a partagé des visuels.
Les deux télescopes étaient trop loin pour observer de près cet impact cinétique (Hubble est en orbite autour de la Terre à 600 km d’altitude, tandis que James Webb a été positionné à 1,5 million de km). Mais ils ont pu capter les effets de la collision. On distingue à chaque fois un éclat plus intense et ce qui apparaît être une projection de matière.
Ce n’était d’ailleurs pas un exercice facile, de l’aveu même de l’équipe de James Webb. Cette observation de l’impact « était un défi unique. La cible s’est déplacée à une vitesse plus de trois fois supérieure à la limite de vitesse initiale pour laquelle Webb a été conçu ! ». Ce défi, cela faisait des semaines que les astronomes se préparaient à le relever.
« James Webb a pris une observation du lieu de l’impact avant la collision, puis plusieurs observations au cours des heures suivantes. Les images de l’instrument NIRCam montrent un noyau serré et compact, avec des panaches de matière apparaissant comme des traînées s’écoulant du centre du site d’impact », commente l’équipe du télescope.
Hubble a capturé 45 images de l’évènement en lumière visible avec sa caméra à large champ, avant et après — quinze minutes plus tard. De son côté, James Webb en a capté 10 sur une durée de cinq heures, via son instrument taillé pour le proche infrarouge (NIRCam : Near-Infrared Camera). De ces clichés, la Nasa a produit des petites animations sous forme de timelapse.
Sur les images de Hubble, ajoute la Nasa, les astronomes jugent que la luminosité a été multipliée par trois après l’impact, et ont vu cette luminosité se maintenir, même huit heures après l’impact. Les équipes prévoient de poursuivre les observations de l’astéroïde, avec les différents outils des deux télescopes ce qui permettra de mieux comprendre sa composition chimique.
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