Attendu depuis bientôt deux ans, le premier vol orbital de la nouvelle fusée Starship pourrait enfin survenir d’ici à la fin de l’année 2022 — vraisemblablement courant décembre. C’est le calendrier qu’a esquissé un responsable de l’agence spatiale américaine, lors d’une réunion du conseil consultatif de la Nasa diffusée en direct fin octobre, et dont Reuters a rapporté les propos le 31 octobre.
« Nous suivons quatre vols majeurs de Starship. Le premier aura lieu en décembre ou au début du mois de décembre », selon Mark Kirasich, un responsable de la Nasa engagé dans le développement d’Artémis, le programme spatial de l’agence pour renvoyer des astronautes sur la Lune durant la décennie 2020. Dans ce cadre, le Starship aura un rôle à jouer.
Il n’y a toutefois aucune certitude pour un lancement effectif dans les deux mois à venir. L’entreprise n’a pas encore reçu formellement de feu vert de l’administration fédérale de l’aviation des États-Unis (FAA) pour ce décollage. Au mois de juin, la FAA a listé ses exigences pour accorder son autorisation, y compris sur un plan environnemental.
SpaceX n’a manifestement pas encore satisfait toutes les demandes de la FAA ou, du moins, celle-ci n’a pas encore traité tous les documents, puisqu’un porte-parole de l’administration a indiqué que la procédure était toujours en cours. Par ailleurs, l’entreprise américaine doit poursuivre ses essais en amont du vol, afin de s’assurer du bon comportement du lanceur.
Plusieurs objectifs en une seule mission
Si les délais sont tenus, le vol prévu pour 2022 sera en principe le premier à mettre en œuvre le Starship dans son intégralité, c’est-à-dire le premier étage (nommé Super Heavy), là où la propulsion principale se trouve, et le segment supérieur (appelé Starship, comme le vaisseau dans son ensemble). Le Starship est une navette spatiale.
Jusqu’à présent, les essais autour du Starship étaient incomplets et n’ont jamais été très haut dans le ciel. L’altitude maximale atteinte remonte à décembre 2020 lors du test du Starship SN8. À l’époque, le prototype a grimpé jusqu’à 12,5 km de haut. Par la suite, plusieurs autres « bonds » atteignant 10 km d’altitude ont été effectués. Le Starship n’a jamais atteint l’espace, au-delà des 100 km.
Le vol orbital de SpaceX avec le Starship doit donc permettre de réaliser d’un coup plusieurs objectifs : franchir cette limite avec l’environnement extra-atmosphérique, tester la fusée dans son intégralité et réussir une mission orbitale, avec un voyage de 90 minutes pour la navette jusqu’à Hawaï — tandis que le Super Heavy, lui, reviendrait à son point de départ, au Texas.
À moyen terme, le Starship doit remplacer la Falcon 9 et le Falcon Heavy dans le catalogue des fusées de SpaceX. Plus grande, plus puissante et plus polyvalente, elle sera, elle aussi, hautement réutilisable et fortement automatisée. Elle pourra mener des missions habitées vers la Station spatiale internationale (ISS), mais aussi vers la future station spatiale lunaire.
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