La société Rocket Lab retente sa chance avec son opération de capture d’une fusée de retour dans l’espace, grâce à un hélicoptère. L’essai est fixé au 4 novembre en fin de journée.

C’est le jour J pour l’entreprise américaine Rocket Lab. La mission « Catch Me If You Can » (Attrape-moi si tu peux) doit décoller ce vendredi 4 novembre du complexe de lancement Mahia, situé tout au nord de la Nouvelle-Zélande. Ce décollage est en apparence de routine. Après tout, il s’agit du 32e tir avec la fusée Electron, qui est employée depuis 2017.

Attraper une fusée en plein vol

Mais ce vol revêt un caractère tout particulier. En effet, c’est à l’occasion de cette séquence que Rocket Lab va tenter d’attraper en plein vol sa fusée, au retour de sa mission — qui porte donc très bien son nom. La tentative est planifiée en fin d’après-midi, à partir de 18h15 (heure de Paris). Cet horaire est celui du décollage : l’essai lui-même aura lieu plusieurs minutes après.

Pour réussir, cette opération nécessite de mobiliser un hélicoptère — un modèle Sikorsky S-92 — spécialement modifié pour l’occasion. Avec une perche, l’hélico va devoir manœuvrer au-dessus du lanceur lors de son retour pour attraper avec son crochet la toile ou les suspentes du parachute. En effet, la fusée redescend sur terre en étant freinée par une voile.

Electron Rocket Lab
Un décollage d’une fusée Électron. // Source : NASA Kennedy

Plus précisément, l’hélicoptère — construit par la société américaine Sikorsky Aircraft Corporation, filiale de Lockheed Martin — doit récupérer le premier étage du lanceur Électron, qui en compte deux. Le premier étage, qui assure la propulsion principale de la fusée, doit pouvoir être réutilisé pour minimiser les coûts de développement pour Rocket Lab.

Si tout se passe bien, Rocket Lab ramènera l’étage à son complexe de production d’Auckland où il sera traité et évalué par des ingénieurs et des techniciens en vue d’une éventuelle réutilisation. Toute l’opération aura lieu très loin des côtes néo-zélandaises, au-dessus de l’océan. En cas d’échec, l’étage pourra toujours être repêché par un navire.

Source : Rocket Lab
L’autre solution : repêcher la fusée. // Source : Rocket Lab

Pourquoi Rocket Lab n’opte-t-elle pas pour cette solution ? Parce que la société souhaite éviter que sa fusée entre en contact avec l’eau de mer. En évitant au lanceur d’être plein d’eau et de sel, Rocket Lab facilite aussi les opérations de maintenance en vue d’une réutilisation. SpaceX a la même réflexion quand il envoie des barges océaniques pour ses fusées.

La mission du 4 novembre sera la deuxième tentative de ce genre pour Rocket Lab. La première remonte au début du mois de mai et a été en partie un succès : l’hélico a bien réussi à attraper la fusée au vol, mais avait dû relâcher sa prise peu de temps après en raison d’un comportement imprévu après la capture. Maintenant, il s’agit de réitérer l’exploit et de ramener la fusée à terre.

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