Orion s’approche de la Lune. Ou n’est-ce pas plutôt la Lune qui s’approche de la capsule ? Le vaisseau d’Artémis I ralentit bien à l’approche de la Lune, mais ce n’est pas anormal.

Orion n’a jamais été aussi proche de la Lune. La capsule du programme Artémis s’apprête à survoler notre satellite naturel ce lundi 21 novembre 2022. C’est à 13h57 très précises que le vaisseau inhabité doit se trouver au plus près de la Lune lors de ce survol, à seulement 128 km d’altitude. L’arrivée d’Orion autour de la Lune peut être suivi en ligne et en direct.

En regardant les images, on peut être surpris de voir que la capsule avance très lentement vers son objectif. On pourrait même dire que c’est davantage la Lune qui parait « avancer » vers la capsule, plutôt que l’inverse. Il suffit de comparer la vitesse de leurs déplacements dans l’espace. D’après les indications de la Nasa, Orion évolue à la vitesse de 1 140 km/h (tel qu’indiqué aux alentours de 12h15). La Lune, elle, avance à la vitesse de 3 683 km/h sur son orbite autour de la Terre.

Orion approchant de la Lune, vue d'artiste. // Source : Flickr/CC/NASA/Liam Yanulis
Orion approchant de la Lune, vue d’artiste. // Source : Flickr/CC/NASA/Liam Yanulis

On se rend bien compte qu’Orion ralentit à l’approche de la Lune, qui elle avance bien plus vite que la capsule, en regardant cette animation de la Nasa, diffusée le 19 novembre sur Twitter. La trajectoire d’Orion est représentée en rouge, par rapport à la Terre (en bleu) et l’orbite lunaire (en blanc).

La gravité de la Terre attire Orion, même si la capsule approche de la Lune

« Le vaisseau spatial Artémis I ralentit alors qu’il se dirige vers la Lune. En effet, la gravité terrestre l’attire : le module de service européen déclenchera ses propulseurs lundi pour atteindre l’orbite lunaire ! », résume l’ESA (agence spatiale européenne) dans cette publication.

Sur la trajectoire qui l’amène vers la Lune, Orion suit une orbite elliptique (ovale) autour de notre planète. « Lorsque le vaisseau spatial approchera de l’apogée de l’orbite (le point le plus éloigné de la Terre), il ralentira, car la gravité de la Terre le ramènera vers elle. C’est un peu comme si on lançait une pierre vers le haut : plus elle se rapproche du point culminant, plus elle ralentit, et plus elle retombe vers la Terre », détaille l’ESA sur son site. L’utilisation des propulseurs du module européen va permettre de changer la vitesse d’Orion et de réaliser la manœuvre d’assistance gravitationnelle. La capsule pourra ainsi s’insérer (sans freiner) dans une orbite autour de la Lune, grâce à la gravité de celle-ci.

Une fois sur cette orbite, Orion passera très près de la surface lunaire, à 100 km, ou beaucoup plus loin, à 70 000 km. Vous pouvez suivre en temps réel le trajet de la mission Artémis I, pour voir où se trouve la capsule.

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