Le 7 décembre 2022 marque les 50 ans du départ d’Apollo 17, dernière mission humaine à partir vers la Lune. Depuis, plus aucune tentative n’a eu lieu. Mais, le programme Artémis arrive.

C’est une date qui semble anodine pour celles et ceux ne connaissant pas sur le bout des doigts l’histoire de la conquête spatiale. Mais, pour les autres, ce 7 décembre 2022 revêt un caractère spécial : ce jour marque les cinquante ans du départ d’Apollo 17, dernière mission humaine vers la Lune. Depuis 1972, plus aucun autre voyage habité n’a eu lieu sur la Lune.

Sur Twitter, les comptes officiels de l’agence spatiale américaine n’ont pas manqué de célébrer l’évènement. C’est le cas de Nasa History Office, qui vient de partager plusieurs photos d’époque, dont celle montrant l’immense fusée Saturn V sur son pas de tir, avec la Lune en arrière-plan. Cette fusée a été la plus grosse jamais construite par l’Amérique, jusqu’au Space Launch System.

Bien moins célèbre qu’Apollo 11, puisque c’est elle qui a été la toute première à transporter un équipage de la Terre à la Lune, Apollo 17 a embarqué trois astronautes américains : Eugene Cernan, Harrison Schmitt et Ronald Evans. Pour la petite histoire, c’est Eugene Cernan qui est le tout dernier homme à avoir foulé le sol lunaire, étant rentré en dernier dans le module de retour.

Apollo 17, mission à haute valeur scientifique

Partie du centre spatial Kennedy, en Floride, la mission Apollo 17 a mis quatre jours à atteindre la Lune. Sur place, l’équipage a exploré la vallée de Taurus-Littrow, une région située sur la face visible du satellite. L’intérêt ? Obtenir des échantillons plus anciens que l’impact qui a créé le cratère Imbrium et pour étudier la possibilité d’un volcanisme explosif, rappelle la Nasa.

Sur place, les astronautes ont mené des sorties extravéhiculaires notables. Grâce à leur véhicule — un rover lunaire –, les trois équipiers ont pu couvrir une plus grande distance (quelques dizaines de kilomètres) et transporter plus de roches (en tout, plus de 100 kilogrammes ont été récoltés). La durée des sorties a aussi été assez longue — jusqu’à huit heures.

Des trois membres d’équipage, Ronald Evans a été le seul à ne pas descendre au sol — il est resté en orbite à bord du vaisseau Apollo. Cela étant, il a quand même procédé à une mission extravéhiculaire d’un peu plus d’une heure pour récupérer des cassettes vidéos de la surface. Pendant ce temps, Eugene Cernan et Harrison Schmitt étaient déjà en bas.

Après trois jours sur place, et trois sorties extravéhiculaires pour les deux astronautes sur la Lune, Apollo 17 a fini par quitter le satellite le 14 décembre. Le retour s’est également passé sans encombre et les trois astronautes ont amerri dans l’océan Pacifique le 19 décembre. De l’avis général, Apollo 17 est une franche réussite, sur les plans technique comme scientifique.

Sur le papier, trois autres missions habitées étaient envisagées après Apollo 17 : les missions Apollo 18, Apollo 19 et Apollo 20. Elles ont toutefois été annulées, pour des raisons budgétaires et parce que Washington estimait avoir largement emporté la bataille spatiale face à Moscou. « Les Américains estimaient que la démonstration avait été faite », nous disait Francis Rocard, astrophycisien au Cnes.

Si Apollo 17 n’a pas marqué les esprits comme Apollo 11 ou Apollo 13 (qui a eu un grave problème lors du voyage, mais qui a connu une fin heureuse), cette mission a toutefois laissé une trace célèbre dans l’histoire : une photographie, appelée « La Bille Bleue » (« The Blue Marble »). Sa particularité ? C’est la première à montrer la planète bleue entière et complètement éclairée par le Soleil.

La Terre photographiée lors de la mission Apollo 17. // Source : Flickr/CC/Kevin Gill (photo recadrée)
La Terre photographiée lors de la mission Apollo 17. // Source : Flickr/CC/Kevin Gill (photo recadrée)
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