Le prix de l’électricité en France va connaître une hausse significative, de quasi 10 % (9,8 %) au 1er février, pour la formule heure pleine, heure creuse. Une hausse est aussi attendue pour les tarifs de base, de 8,6 %. La nouvelle a été confirmée le 21 janvier 2024 par Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie.
Il n’est aujourd’hui plus question de délestage électrique durant l’hiver, un scénario envisagé un temps durant l’hiver 2022-2023. La consommation électrique a diminué sur la période, selon RTE (Réseau de Transport d’Électricité), le gestionnaire du réseau de transport d’électricité dans le pays, filiale d’EDF.
Un site pour suivre l’état de la consommation d’électricité en France
RTE fournit une synthèse hebdomadaire de la situation en métropole. Un indicateur compare le mois écoulé par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019) en reprenant la même période. Début 2024, on assistait à un recul notable de -6,7 %. « L’effet baissier reste significatif pour cette période de l’année ».
Cette baisse significative est attribuée entre autres aux efforts d’économie d’énergie — qui devraient sans doute se maintenir, ne serait-ce que pour limiter les effets de la hausse du prix de l’électricité début 2024. Selon les estimations de RTE, faites début novembre, le risque était jugé faible sur la sécurité d’approvisionnement pour la France.
L’exécutif plaide d’ailleurs pour les éco-gestes, dans un souci de ne pas trop solliciter le réseau électrique. Cela, même si les capacités de production ont bien repris. De nombreux réacteurs nucléaires qui étaient à l’arrêt ont été relancés. L’hiver relativement doux sur la métropole a également évité une hausse importante du chauffage.
Tout le monde est appelé à faire des efforts : moins chauffer les pièces, en se limitant à 19° C, climatiser moins fortement les data centers, décaler des consommations à des horaires plus favorables (la chauffe des ballons d’eau chaude) ou de cuisiner autrement — par exemple, la cuisson des pâtes, avec la cuisson passive.
Obtenir des prévisions sur la consommation électrique des prochains jours
Ce tableau de bord pour une photographie de l’état de la consommation d’électricité en France est l’un des outils que RTE met à disposition du public. Le gestionnaire fournit aussi une application, Ecowatt, qui affiche une « météo de l’électricité ». Elle indique pour les trois prochains jours le niveau de sollicitation du réseau. Vert, tout va bien ; orange, c’est chargé ; rouge, c’est tendu.
L’application sert à engager le public pour accentuer les efforts de sobriété dans les cas où la demande en courant excède les capacités de production. Outre Ecowatt, RTE fournit un service d’alerte par SMS pour être notifié, si des délestages peuvent être décidés dans une région — un scénario qui n’a pour l’heure pas été nécessaire.
Quant à Eco2mix, autre outil proposé par RTE, il montre les consommations et les prévisions. Il affiche la structure de la production de l’électricité (la part du nucléaire, de l’éolien, du gaz, du solaire, etc.), les niveaux d’import et d’export ainsi que le degré d’émissions de CO2 par kilowattheure. Ce site a davantage une vocation pédagogique.
Quelle est la consommation totale d’énergie électrique en France sur un an ?
Selon les données d’EDF pour l’année 2019, la consommation d’électricité atteignait 473 térawattheures (TWh). Ce chiffre est corrigé des aléas du climat et des effets calendaires. À l’époque, l’électricien notait une très légère baisse, avec une réduction de 0,5 % de la consommation électrique par rapport à 2018.
Cette consommation électrique a progressé de façon continue et importante de 1973 à 2008, avant se de stabiliser aux alentours de 470 à 477 TWh. Les données n’ont pour l’heure pas été mises à jour après 2019, en raison de l’arrivée un an plus tard de la pandémie du coronavirus, qui a provoqué des consommations atypiques.
Quel est le premier consommateur d’électricité en France (en TWh) ?
La première place du podium revient à la Société nationale des chemins de fer (SNCF), en raison de son usage intensif du courant pour faire circuler les trains sur tout le territoire. En l’espace d’un an, il est estimé que son activité l’amène à consommer l’équivalent de la production d’une centrale nucléaire. On parle de 7 térawattheures (TWh).
Pour le formuler autrement, Le Parisien donne quelques statistiques un peu plus parlantes : la SNCF représente 10 % de l’électricité industrielle et 1 à 2 % de la production globale en France. Dès lors, l’intérêt du TGV M est criant : celui-ci doit consommer 20 % d’énergie en moins par rapport à une rame TGV existante.
Quel pays consomme le plus d’électricité en Europe ?
C’est l’Allemagne, selon des chiffres de 2020 de l’Agence internationale de l’énergie. L’Allemagne atteignait presque 568 TWh en 2018. La France suivait à un peu plus de 480 TWh. Le Royaume-Uni atteint la troisième place, avec pratiquement 326 TWh. L’Italie et l’Espagne arrivent ensuite, respectivement avec plus de 315 et plus de 260 TWh.
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