Deux cosmonautes ont dû annuler leur sortie spatiale au dernier moment, à cause d’une fuite. Initialement prévue dans la nuit du 14 au 15 décembre 2022, la sortie extravéhiculaire, prévue en dehors de la station spatiale internationale (ISS), n’a pas pu avoir lieu. La cause : une fuite de liquide de refroidissement constatée au niveau du Soyouz, l’un des véhicules spatiaux amarrés à l’ISS. Heureusement, l’équipage n’a pas été mis en danger. Il n’est pour l’instant pas non plus question d’évacuer l’ISS en urgence.
Les premières informations sur l’incident provenaient de la Nasa. Roscomos, l’agence spatiale russe à laquelle la capsule appartient, a fini par donner de plus amples détails sur la situation, relayées sur Twitter le 19 décembre par Katya Pavlushchenko, une internaute qui suit de près l’actualité spatiale. L’origine de la fuite pourrait être l’impact d’une micrométéorite ou d’un débris spatial sur un radiateur de refroidissement externe, qui se trouve sur le module de service de Soyouz MS-22. C’est ce vaisseau qui a transporté la mission habitée du même nom, lancée fin septembre.
Pour l’instant, l’avenir de ce véhicule Soyouz est incertain. Va-t-il encore pouvoir être utilisé pour transporter des astronautes ? La mission Soyouz MS-22 est censée durer 6 mois, ce qui impliquerait un retour de son équipage sur Terre en mars 2023. Mais on ignore si ce trajet vers la Terre pourra se faire avec ce vaisseau-là.
2 scénarios possibles pour l’avenir du Soyouz, victime d’une fuite
Des analyses ont été menées pour en savoir plus sur la situation et les conclusions ne devraient pas être connues avant la fin décembre. 2 options sont possibles à ce stade :
- La capsule peut servir au retour de l’équipe de Soyouz MS-22 sur Terre en mars 2023.
- C’est impossible, il faudra alors envoyer une autre capsule, le Soyouz MS-23, en mode automatique vers l’ISS. Ce vaisseau remplacerait le Soyouz MS-22 pour ramener l’équipage sur Terre.
Deux groupes de travail sont à la tâche au sein de Roscosmos pour analyser l’état du vaisseau et élaborer les recommandations qui seront adressées aux spécialistes et aux cosmonautes. Par ailleurs, plusieurs systèmes, dont les propulseurs, ont été testés le 16 décembre sans que d’autres dysfonctionnements soient relevés.
2 jours plus tard, c’est l’extérieur de la capsule qui était scruté, à l’aide de caméras situées sur le Canadarm 2. Il s’agit d’un bras manipulateur, installé sur la poutre de l’ISS (une structure longue de 100 m qui contient les radiateurs et les panneaux solaires de la station). Ce sont ces observations qui ont permis d’identifier la zone sur laquelle le module a dû être endommagé par un impact.
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