C’est peut-être l’épilogue de la mission InSight : une toute dernière image envoyée par l’atterrisseur avant d’être définitivement à court d’énergie. En effet, depuis le 18 décembre, l’agence spatiale américaine n’arrive plus à établir le contact avec l’engin posé sur Mars. Si la perte de la liaison est confirmée, cela mettrait un point final à quatre ans d’activité sur la planète rouge.
La photographie la plus récente partagée par InSight montre une vue partielle du panorama martien, de jour. On devine que l’objectif est légèrement recouvert d’une fine pellicule de poussière. On remarque également au centre de l’image SEIS, le fameux sismomètre et, sur le côté gauche, l’instrument HP3, dédié à la mesure de la chaleur provenant du cœur de Mars.
La Nasa reste à l’écoute, au cas où
Pour l’heure, la Nasa n’a pas renoncé à reprendre contact avec InSight. De nouvelles tentatives de liaison auront lieu bientôt, bien que l’agence sache pertinemment que les chances sont faibles aujourd’hui d’y parvenir. « L’énergie de l’atterrisseur a diminué depuis des mois », écrit-elle dans un point de situation. Ce scénario était en fait anticipé depuis des mois.
Le silence d’InSight n’est donc pas une surprise. La Nasa prévoit toutefois de continuer de maintenir ses « oreilles » grandes ouvertes pendant un certain temps, « juste au cas où », même en cas de second échec succédant à celui du 18 décembre. Le dernier contact réussi entre la Nasa et InSight remonte au 15 décembre.
La Nasa déclarera la mission terminée si deux tentatives de communication successives échouent entre InSight et le réseau de satellites en orbite autour de Mars — à la condition que la cause de ces échecs vienne bien de l’atterrisseur lui-même. Ensuite, une écoute passive aura lieu, grâce aux antennes du réseau terrestre Deep Space Network.
Ces derniers mois, le compte Twitter de la mission InSight préparait les esprits pour le jour où tout s’arrêterait. Le dernier message, en date du 19 décembre, s’avère un peu émouvant, puisqu’il personnifie l’atterrisseur — une approche que l’on voit de plus en plus dans les missions spatiales, pour mieux communiquer auprès du public et capter leur attention.
« Je n’ai plus de courant, c’est donc peut-être la dernière image que je peux envoyer. Mais ne vous inquiétez pas pour moi : mon séjour ici a été à la fois productif et serein. Si je peux continuer à parler à mon équipe de mission, je le ferai, mais je vais bientôt me déconnecter. Merci d’être resté avec moi », est-il écrit. Maintenant, place au silence éternel ?
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