6 septembre 2022. L’agence spatiale américaine présentait une remarquable vue de la nébuleuse de la Tarentule, qui réside à 161 000 années-lumière de la Terre. Sa particularité ? Elle est la plus grande et la plus brillante région de formation d’étoiles à proximité de la Voie lactée, notre galaxie. C’est aussi l’une des plus actives pour ce qui est de la naissance de nouveaux astres.
Tout cela justifiait bien de pointer les instruments du télescope spatial James Webb vers cette structure. À l’époque, l’observatoire avait présenté un cliché présentant la nébuleuse sur une largeur de 350 années-lumière (imaginez : cela veut dire qu’il faut plus de trois siècles à la lumière pour aller d’un bord à l’autre), dans des teintes blanches et rougeoyantes.
Ce rendu provient aussi des spécificités de James Webb, qui dispose de trois outils pour immortaliser son sujet : une caméra pour l’infrarouge proche, un spectromètre qui travaille aussi dans cette même bande de fréquences et un dernier instrument qui lui opère dans l’infrarouge moyen. C’est la combinaison des trois qui a permis de faire ressortir toute la complexité de cette structure.
La nébuleuse de la Tarentule sous le regard croisé de Webb et Chandra
Mais ce n’est pas la seule manière de représenter des objets spatiaux. On peut aussi très bien mixer des rendus provenant d’instruments travaillant dans des segments très différents. La preuve : la Nasa vient de monter cette nébuleuse de la Tarentule sous un nouveau jour, en mélangeant la vue Webb avec la vue Chandra. Son point fort ? L’observation en rayonnement X.
Chandra, qui est également un télescope spatial, donne à l’image prise par James Webb une teinte bleutée très accentuée, tirant vers le violet. Cette combinaison a été présentée au public le 9 janvier. Une image très belle, mais qui a aussi un intérêt astronomique, en révélant des particularités locales, que l’on ne peut distinguer en se limitant à l’infrarouge.
« Les rayons X [représentés en bleu, NDLR] révèlent un gaz chauffé à des millions de degrés par des ondes de choc — semblables aux bangs soniques des avions — générées par les vents des étoiles massives », écrit l’équipe derrière Chandra. On y décèle aussi « les restes d’explosions de supernova », qui « feront partie de la prochaine génération d’étoiles. »
James Webb a commencé à abreuver les astronomes en données à partir de l’été 2022, six mois après sa mise en place à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Le télescope a déjà fourni des photographies fascinantes de l’espace. Sa mission primaire doit durer un peu plus de cinq ans. Mais il est quasi-assuré qu’elle sera largement prolongée, sa durée de vie étant estimée à vingt ans.
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