Du haut de ses vénérables 13,7 milliards d’années, l’univers a traversé plusieurs étapes dans son existence. L’une d’elles, apparue très tôt après le Big Bang, a gagné le surnom de « midi cosmique ». Il s’agissait d’une période très dynamique en matière de formation de nouvelles étoiles. Comme si l’espace était pris par une sorte de floraison déchaînée.
Une période intense de floraison stellaire
C’est justement un aperçu de ce « midi cosmique » que donne le télescope spatial James Webb. Le 12 janvier, l’agence spatiale américaine a partagé une photo de l’amas NGC 346, qui est niché dans le Petit Nuage de Magellan. Ici, les distances sont colossales : cette structure est distante de la Terre d’environ 200 000 années-lumière.
« Quelque 2 à 3 milliards d’années après le big bang, les galaxies formaient des étoiles à un rythme effréné. Le feu d’artifice de formation d’étoiles qui s’est produit à cette époque façonne encore les galaxies que nous voyons autour de nous aujourd’hui », développe la Nasa. C’est cela que montre l’image : le « midi cosmique, lorsque la formation d’étoiles était à son apogée. »
Une structure comme NGC 346 est aujourd’hui rare à notre époque. Dans le Petit Nuage de Magellan, une galaxie naine, c’est la seule qui est connue, relève Margaret Meixner, astronome en charge du projet de recherche. Mais à l’époque de ce feu d’artifice de naissances stellaires, n’importe quelle galaxie aurait compté des milliers de NGC 346.
Il n’en demeure pas moins que même si NGC 346 est « aujourd’hui le seul et unique amas massif formant furieusement des étoiles dans sa galaxie, il nous offre une excellente opportunité de sonder les conditions qui étaient en place à midi cosmique », se félicite la scientifique Et c’est aussi l’occasion de comparer les différences avec la formation d’étoiles qui se déroule maintenant.
C’est l’un des avantages d’avoir à disposition cette fenêtre sur le passé. Il donne à la communauté astronomique l’opportunité d’observer les particularités au moment où se constituent les proto-étoiles et les étoiles, entre ce que l’on peut observer dans notre propre galaxie — la Voie lactée — et dans cette fougueuse pouponnière. Et la puissance de James Webb est ici un atout décisif.
Car on n’a pas découvert NGC 346 hier. Sa découverte remonte à 1826 ! Mais au fil des ans et des avancées scientifiques, la connaissance de cette nébuleuse n’a pas cessé d’être approfondie. Plusieurs instruments ont pointé vers cette cible, que ce soit l’Observatoire de La Silla ou bien le télescope spatial Hubble. Mais James Webb va plus loin encore, grâce à ses capacités en infrarouge.
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