Si elle se déroule en 2015, la prochaine saison de Fargo risque d’être bien funky. Pour cause : un scientifique australien vient de proposer sa version de la poudre pour détecter les empreintes digitales sur les scènes de crime et le résultat est… acidulé.
Mashable Australia s’est fait l’écho de l’histoire de Kang Liang, scientifique du CSIRO, l’équivalent australien de notre CNRS. L’an passé, sa maison a été cambriolée et il s’est étonné de voir que les agents spécialisés dans la recherche d’indices utilisaient encore une technique vieille d’un siècle à base de poudre noire. Cette poudre extrêmement fine permet de révéler les détails d’une empreinte digitale sur une surface lisse en adhérant aux matières grasses laissées par les doigts sur les objets.
La technique a fait ses preuves et les spécialistes utilisent des variantes composées le plus souvent à partir de poudre d’aluminium. Elle n’est pas pour autant infaillible et dans le cas de l’appartement de Kang Liang, aucune empreinte digitale n’a pu être relevée par les policiers australiens. Dès lors, le chercheur a pris cela pour un défi : il fallait qu’il amène du neuf dans cette pratique.
C’est ainsi qu’a été pensée une nouvelle solution à base de MOF, pour metal organic framework, des cristaux contenus dans une solution liquide qui s’attachent aux substances biologiques sur lesquelles ils se déposent. Et comme il reste un peu de votre organisme dans chaque empreinte digitale que vous laissez derrière vous, la substance n’a pas trop de mal à révéler ces traces en se diffusant toute seule sur toute la surface.
Une fois la pièce recouverte par le liquide, il suffit de l’éclairer avec une lumière à rayonnement ultraviolet pour que la soirée disco commence : les empreintes vont alors briller d’un vert fluo de toute beauté. Sur les surfaces lisses qui ont du mal à conserver les empreintes digitales, c’est une véritable avancée. Sur le plan de l’efficacité également : « Notre méthode réduit le nombre d’étapes du processus et parce que nous faisons tout sur place, il est possible d’amener un ordinateur sur les lieux de l’investigation et de faire une recherche dans les bases de données d’empreintes digitales en temps réel », affirme Liang sur le site du CSIRO.
Malheureusement, la solution ne fonctionne pas encore sur les surfaces poreuses même si l’équipe s’est déjà remise à plancher sur la prochaine version qui devrait corriger tout cela.
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