Elle semblait prometteuse, aux premiers abords. Découverte en début d’année dans la constellation de la Lyre, l’exoplanète Kepler-438 b présentait des caractéristiques très encourageantes pour y accueillir la vie. Située à 475 années-lumière du système solaire, elle avait même obtenu l’indice de similarité avec la Terre le plus élevé (0,88), renforçant ainsi les espoirs de la communauté scientifique.
En début d’année, le communiqué de la NASA donnait quelques indications très intéressantes sur Kepler-438 b. Selon les données de l’agence spatiale américaine, l’exoplanète serait à peine 12 fois plus grosse que la Terre, ce qui lui confère une bonne chance d’être tellurique, c’est-à-dire composée de roches et de métaux, et non de gaz, comme Jupiter et Saturne.
Une planète très similaire de la Terre.
Mais surtout, Kepler-438 b se trouve dans ce qu’on appelle la « zone habitable ». Il s’agit d’une région de l’espace où les conditions sont favorables à l’apparition de la vie telle qu’elle se manifeste sur Terre. En général, il s’agit surtout d’un endroit où l’on estime que l’eau sous forme liquide peut apparaître, ce qui requiert que la planète ne se trouve ni trop éloignée ni trop proche de son étoile.
Bien sûr, des différences notables avec la Terre avaient été aussi remarqués.
Alors que notre bonne vieille planète bleue met 365 jours pour accomplir une révolution complète autour du Soleil, Kepler-438 b met 10 fois moins de temps. Sa période de révolution est de 35 jours. De plus, la planète reçoit 40 % de radiations lumineuses en plus que la Terre, du fait de sa grande proximité avec son étoile, Kepler-438, une naine rouge (le Soleil étant une naine jaune).
Une étude défavorable à kepler-438b
Ces particularités ne semblaient pas au départ être un obstacle sérieux à une éventuelle apparition de la vie. Hélas, la publication cette semaine d’une nouvelle étude menée par des astronomes de l’université britannique de Warwick est venue doucher les espoirs de ceux qui croyaient en Kepler-438 b. En effet, l’exoplanète s’avère très vulnérable aux puissantes éjections de masse coronale de Kepler-438.
Les éjections de masse coronale sont des phénomènes chargés de plasma se déclenchant à la surface d’une étoile. D’une taille gigantesque, elles se propagent très rapidement dans l’espace et peuvent déclencher des orages magnétiques au contact d’un champ magnétique.
« Si la planète a un champ magnétique comme la Terre, elle peut être protégée de certains effets. Toutefois, si ce n’est pas le cas, ou si les éruptions sont assez puissantes, elle pourrait avoir perdu son atmosphère, être bombardée par de très dangereuses radiations et être un lieu bien plus inhospitalier pour l’existence de la vie », a commenté David Armstrong, auteur principal de l’étude, cité par le Guardian.
Et les éjections de masse coronale de Kepler-438 ne sont pas à prendre à la légère. Selon les estimations des scientifiques, elles libèrent autant d’énergie que 100 milliards de mégatonnes de TNT tous les quelques centaines de jours. Autant dire que sans un champ magnétique suffisamment robuste, la fenêtre de tir pour laisser le temps à la vie d’émerger est pour le moins réduite !
Autant d’énergie que 100 milliards de mégatonnes de TNT
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