C’était l’un des sujets de tension politique de la crise du covid en France : les soignants étaient tenus à une obligation vaccinale. En l’absence de cette vaccination, ils étaient alors suspendus. Cette décision était liée à l’intensité de la crise épidémique — afin de protéger les patients et pour montrer l’exemple, puisque le vaccin était efficace et sans danger.
À date, en cette fin mars 2023, la circulation du coronavirus SARS-CoV-2 est relativement basse — sans signer pour autant la fin de l’épidémie (les admissions hospitalières sont stables mais les cas positifs connaissent à nouveau une hausse). Cette situation a motivé la Haute autorité de santé à fournir un nouvel avis, ce jeudi 30 mars 2023 : elle préconise l’arrêt de l’obligation vaccinale pour les professionnels de santé. Ce nouvel avis est aussi relié à des décisions similaires dans de nombreux autres pays.
Selon les chiffres de la Fédération hospitalière de France, cela concerne au total 4 000 professionnels dans les hôpitaux. Comme le relevait France Info, cela constitue 0,3 % du personnel hospitalier français, sur un total de 1,2 million.
La HAS rappelle l’intérêt de la vaccination
Le ministre de la Santé, François Braun, a déclaré que le gouvernement suivra — comme souvent — l’avis de la HAS. Dès que le décret de mise en application sera pris, les personnels concernés pourront donc légalement réintégrer les services desquels ils étaient suspendus. Il faudra désormais organiser cette réintégration. François Braun a évoqué une réunion de concertation avec les fédérations hospitalières et les ordres professionnels.
« La levée d’une obligation vaccinale pour les professionnels ne remet pas en question l’intérêt de cette vaccination, que ce soit en milieu professionnel ou en population générale », indique malgré tout la HAS, rappelant l’avantage de la vaccination, qui reste « fortement » recommandée au même titre que d’autres vaccins (diphtérie, tétanos, poliomyélite). Le vaccin contre l’hépatite B est quant à elle toujours obligatoire.
L’autorité sanitaire rappelle d’ailleurs cette nouvelle préconisation ne remet pas en question la logique des précédents avis lorsqu’on était au cœur de la crise sanitaire : « Cette préconisation ne constitue en rien une remise en question de ses précédents avis et recommandations rendus dans des contextes sanitaires et épidémiques différents. »
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