C’est désormais acté. La Station spatiale internationale (ISS) fonctionnera au moins jusqu’en 2030. Dans un point d’étape partagé le 27 avril 2023, la NASA a fait savoir que la quasi-totalité de ses partenaires internationaux étaient d’accord pour soutenir les activités de l’ISS jusqu’à cette date. C’est le cas du Canada, du Japon et des pays européens membres de l’ESA.
Tout le monde, donc, sauf les Russes. Roscosmos a un calendrier différent, qui fixe une échéance plus courte. Moscou s’est officiellement engagé jusqu’en 2028, après avoir laissé planer le doute d’une sortie du projet beaucoup plus tôt — après 2024. Le segment russe, qui comporte pas moins de six modules, est une pièce maitresse de la station, dont il serait contraignant de se passer.
La Russie garde la possibilité de décider ultérieurement de s’aligner sur les autres nations participantes. Officiellement, le pays a plutôt dans l’idée de lancer sa propre station spatiale dans les années à venir, sur le modèle de la station Mir. Lancée du temps de l’URSS, cette structure soviétique a opéré en orbite pendant une quinzaine d’années (l’ISS, en comparaison, en est à 22 ans).
La désorbitation de l’ISS après 2030 ?
Qu’adviendra-t-il après 2030 ? Tout dépend de la volonté des uns et des autres de prolonger encore l’ISS, mais aussi des coûts que cela occasionnerait. Plusieurs dates d’abandon ont été avancées par le passé (2016, 2024, 2028) et elles ont été systématiquement écartées. Dès lors, il n’est pas impossible d’imaginer une énième extension.
Pour l’heure, le gouvernement américain et la NASA ont pris l’engagement de ne pas abandonner l’ISS avant 2030, mais cela ne signifie pas qu’elle sera désorbitée forcément dès l’année suivante. Si jamais ce scénario survenait malgré tout en 2031, on sait déjà où la station tomberait : ce serait au point Némo dans l’océan Pacifique. C’est l’endroit le plus éloigné de toute terre.
L’intérêt de la NASA pour l’ISS a diminué avec le temps, à mesure que son regard s’est porté davantage sur la Lune (où une station orbitale doit être déployée d’ici à 2030) et Mars. La structure est âgée, ce qui rend son maintien en condition plus difficile avec le temps. Le recours à des prestataires privés, comme SpaceX, pour assurer des missions pour l’ISS traduit cette évolution.
À supposer que 2030 marque effectivement la fin de l’ISS, l’ISS a donc encore devant elle sept ans d’activité et des dizaines de rotations d’équipage à bord. Elle aurait alors une trentaine d’années.
Il existe toutefois une autre option : céder l’ISS à des partenaires privés. Après tout, des entreprises assurent déjà des missions de ravitaillement et de transport habité pour l’ISS. D’autres sont capables de fabriquer des modules qui peuvent ensuite se greffer à la station. Cependant, de nombreux obstacles juridiques, techniques et de sécurité compliquent la perspective d’un tel transfert.
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