La Direction générale de l’armement (DGA) a confirmé la semaine dernière avoir finalisé la commande de deux satellites militaires de communication du programme COMSAT NG (communications par satellites de nouvelle génération). Le programme avait été annoncé en mars 2015 mais les modalités faisaient encore l’objet de négociations. Ils seront réalisés conjointement par les groupes Thales (à travers Thales Alenia Space) et Airbus (via Airbus Defence and Space), et doivent être lancés d’ici 2021 par ArianeEspace.
Les deux véhicules spatiaux doivent remplacer les satellites Syracuse 3A et Syracuse 3B lancée en 2005 et 2006, pour « permettre le maintien de la permanence des communications sur le territoire national et avec les zones prioritaires d’intérêt, ainsi qu’avec nos bâtiments à la mer, en tout temps (paix, crise ou catastrophe majeure) ».
Un marché de 3,8 milliards d’euros
« Moyens primordiaux pour les télécommunications à longue distance, les systèmes de communication par satellite constituent une pierre fondamentale pour la maîtrise de l’information, clé de la supériorité de nos forces. La maîtrise de l’information permet à tous les niveaux d’engagement, du niveau stratégique jusqu’à la plate-forme de combat, d’apprécier la situation et de conduire l’action opérationnelle », explique le ministère de la Défense.
Selon La Tribune, le marché s’élève au total à 3,8 milliard d’euros, dont 1 milliard d’euros pour la construction des deux premiers satellites. Le reste concerne la réalisation du segment sol de contrôle et d’utilisation de ces nouveaux satellites, et le soutien technique et logistique pour une durée de 17 ans à compter de la mise en service du premier engin. Environ 65 % du marché serait confié à Thales, qui a la maîtrise d’ouvrage.
Revente de capacités inexploitées
Les satellites exploiteront la bande X, qui serait celle utilisée notamment pour les installations et véhicules de dissuasion nucléaire, et la bande Ka utilisée pour fournir un accès à internet par satellite. Selon la DGA, ils « offriront des performances accrues en termes de capacités de communication, de flexibilité et de résistance au brouillage afin de répondre aux futurs besoins des armées ».
Mais le contrat passé prévoit aussi que les deux entreprises Thales Alenia Space et Airbus Defence and Space pourront revendre des capacités de communication qui ne sont pas encore utilisées par l’armée française, la capacité totale de bande passante et de calcul ne devant pas être atteinte avant 2030 à 2035, lorsque d’autres satellites auront été mis au rebut.
L’État pourra percevoir des commissions sur ces reventes de capacités. Par ailleurs il est prévu de vendre des satellites équivalents à d’autres pays intéressés comme l’Égypte, l’Arabie Saoudite ou le Qatar.
Outre la communication depuis l’espace, l’État a également investi dans ces satellites de surveillance à travers le programme CERES (Capacité de REnseignement Electromagnétique Spatiale), dont le lancement du premier satellite est également prévu pour 2020.
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