Il devait être opérationnel pendant trois ans, avant d’être détruit. Finalement, le petit satellite Aeolus aura bénéficié d’une longévité étendue. Lancé en 2018, il a tenu 18 mois de plus que sa durée de vie initiale, donnant aux scientifiques l’opportunité d’amasser davantage de données. Mais aujourd’hui, c’est la fin : Aeolus va se désintégrer dans l’atmosphère.
Une chute sous contrôle
C’est ce qu’a signalé l’Agence spatiale européenne (ESA) dans un point d’étape du 8 mai. Dans les prochaines semaines et les prochains mois, Aeolus va voir son altitude diminuer progressivement, passant de 320 km à 280 km, puis à 150 km et enfin à 80 km. C’est à ce moment-là que l’atmosphère, redevenue relativement dense, fera son œuvre et désintégrera le satellite.
La première phase de la descente se fera naturellement, sans intervention du centre de contrôle. C’est à partir de 280 km que les opérateurs prendront le contrôle de l’engin pour l’amener aux altitudes souhaitées. La vitesse de l’engin autour de la Terre — nécessairement élevée pour se maintenir en orbite — entraînera une friction importante avec l’air, ce qui consumera Aeolus.
En principe, Aeolus — dont la mission était de mesurer la vitesse des vents autour de la Terre, jusqu’à 30 km d’altitude — sera complètement vaporisé d’ici à la fin du mois d’août 2023. Mais si jamais les choses ne se passent pas bien, l’ESA a planifié une trajectoire qui orientera la course du satellite vers une zone océanique. Un choix de sécurité, pour ne pas exposer les zones habitées.
Les risques sont infimes pour les personnes. La surface du globe est recouverte à 71 % par les océans. Quant aux régions peuplées, elles sont relativement faibles par rapport à la totalité des terres émergées. Enfin, la rentrée atmosphérique d’Aeolus se fait sous la supervision de l’ESA, qui sera en mesure de contrôler l’essentiel de la descente de l’engin.
Aeolus aurait peut-être pu fonctionner un peu plus longtemps. La fin des opérations a été actée le 30 avril. L’activité solaire est partiellement en cause : les éruptions de ces derniers temps ont eu pour effet d’accroitre la densité de l’atmosphère, souligne l’ESA. Ce faisant, cela a eu pour effet d’augmenter la consommation de carburant du satellite, car il y avait une plus grande résistance de l’air.
C’est toutefois une réussite d’avoir pu prolonger son activité d’un an et demi. Cela, d’autant plus que la carrière d’Aeolus aurait pu s’arrêter beaucoup plus tôt. Il faut se souvenir en effet que l’engin météorologique a failli être percuté par un satellite de SpaceX. La faute à un bug, selon l’entreprise américaine. Heureusement, la collision a été évitée à temps grâce à une manœuvre d’évasion.
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