La troisième tentative sera-t-elle la bonne ? SpaceX veut y croire. Après deux essais d’amerrissage infructueux, la société fondée par l’entrepreneur Elon Musk va une fois encore tout mettre en oeuvre pour que sa fusée, dès que son satellite sera correctement positionné en orbite, revienne sans encombre sur Terre. Et pas n’importe où : il s’agit de faire en sorte qu’elle se pose sur une barge océanique.
La difficulté est évidemment immense. Mais pas impossible, estime la firme spécialisée dans le vol spatial.
Celle-ci a récemment démontré que le retour contrôlé de sa fusée, la Falcon 9, pour la remployer plus tard est du domaine du possible. Certes, le retour a eu lieu sur la terre ferme et non pas sur une barge océanique. Et c’est un pas immense dans l’histoire de la société. Il suffit pour s’en convaincre de voir la réaction surexcitée de la salle de contrôle en découvrant le posé parfait réalisé le 22 décembre dernier.
Auparavant, SpaceX avait tenté le 10 janvier de poser sa fusée sur une barge océanique mais un angle d’approche inadéquat a finalement provoqué l’explosion de la fusée. Un mois après, c’est une météo dégradée qui empêche l’entreprise d’atterrir. Et à la mi-avril, un trop fort vent latéral entraîne le basculement du lanceur après avoir touché la barge avec succès. L’histoire se termine là encore par une explosion.
L’atterrissage sur une barge océanique est une opération difficile. Outre les rafales de vent qui balaient l’installation et sont susceptibles de faire chuter le lanceur (un phénomène que l’on peut aussi retrouver à terre), il y a le mouvement des vagues à prendre en compte. Même par temps relativement calme, il faut prendre en compte le tangage de la plateforme.
Le retour d’une fusée sur une barge océanique est une opération très délicate.
Au cours de cette mission, c’est le satellite Jason-3 qui sera mis en orbite. Il est destiné à surveiller les océans afin d’en améliorer la compréhension. Cela va du suivi de l’évolution du niveau de la mer au mouvement et la hauteur des vagues. Il examinera aussi la chaleur de l’eau, ce qui aidera à anticiper la formation de futurs ouragans. Quatrième d’une série ayant débuté en 1992, il évoluera en orbite terrestre basse
Le lancement est prévu pour le 17 janvier depuis la base de l’Air Force à Vandenberg, en Californie. Une seconde fenêtre de tir est fixée au matin du 18 janvier, au cas où les conditions météorologiques de la veille se dégraderaient.
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