Les drones solaires ont le vent en poupe dans la Silicon Valley. Avec Aquila, Facebook est en train de plancher sur un prototype d’appareil capable de se maintenir à très haute altitude pendant plusieurs mois. De son côté, Google est aussi sur le coup. Le groupe a mis la main sur la société Titan Aeorospace au printemps 2014. Celle-ci se consacre aux aéronefs sans pilote ayant une très longue endurance.
Avec Aquila et Titan Aerospace, Facebook et Google poursuivent peu ou prou le même but. Le premier doit permettre en théorie de couvrir des zones dépourvues d’accès à Internet, en utilisant un laser optique capable de transférer des données à 10 Go par seconde, alors qu’avec le second, il est aussi question de fournir le net dans des régions reculées et de fournir des photographies aériennes en temps réel.
À cette liste, il faut ajouter une autre entreprise, mais européenne cette fois. La firme Solar Impulse, célèbre pour avoir entamé un tour du monde en plusieurs étapes avec un avion solaire (un incident s’est hélas produit au cours du trajet entre Nagoya et Hawaï, clouant au sol l’appareil jusqu’en avril), a manifesté de l’intérêt sur son blog pour les drones capables de s’alimenter à l’énergie solaire.
Mais c’est surtout dans le cadre d’un entretien avec Swissinfo que Solar Impulse a détaillé ce projet.
Les appareils en question reprendraient le design général de l’avion solaire, mais avec une envergure moindre : 30 à 50 mètres contre 72 mètres. De fait, sa capacité d’emport serait moindre également : 50 kg contre 250 à 300 kg pour le Solar Impulse 2 , qui est le nom donné à l’aéronef. Mais il faut dire que le drone n’a pas besoin de récupérer des charges trop lourdes : il n’accueille pas de pilote, par exemple.
Afin de bénéficier de la meilleure exposition au Soleil et de réduire au passage la résistance de l’air, les drones de Solar Impulse devraient évoluer à une altitude de 20 000 mètres, à un endroit peu propice aux turbulences et qui n’est bien sûr pas traversé par des avions de ligne (qui évoluent autour de 10 000 mètres). Même les cumulonimbus, qui sont redoutés, ne grimpent pas aussi haut.
Côté endurance, il est question de tenir six mois en vol sans interruption. Ensuite, il faudra les faire revenir pour une maintenance indispensable. Les drones seront adaptés selon la mission et ils resteront opérés depuis le sol. Ils pourraient exemple être une alternative aux satellites, dont le lancement est très onéreux et dont la réparation n’est pas toujours très aisée. Sans parler de leur récupération.
Il reste à savoir quand ces drones seront prêts à l’emploi. Disons-le tout de suite, ce n’est pas pour demain. Pour l’instant, une étude de faisabilité est engagée. Si tout se déroule bien, les vols en situation réelle devraient avoir lieu d’ici trois à cinq ans. Or d’ici là, qui sait où en seront Facebook et Google dans ce domaine ?
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