Ce sont des images très impressionnantes qui font le tour du monde, partagées sur les réseaux sociaux et médias internationaux.
« Les personnes vulnérables à la mauvaise qualité de l’air, y compris les personnes âgées et les jeunes enfants, devraient limiter le temps passé à l’extérieur si possible », avertit le service météorologique de New York. Depuis le 6 juin 2023, la ville et une grande partie de la côte Est américaine ont pris une teinte jaunâtre puis orange, produisant des photographies qui, sans la moindre retouche, semblent sorties d’un film de science-fiction, façon Dune ou Blade Runner 2049.
L’horizon lui-même s’est fondu dans cette teinte orange, jusqu’à faire disparaître une partie du panorama pendant plusieurs heures.
La masse de fumée se voit aussi depuis le ciel, en image satellite :
D’où provient cette pollution ?
En cause, la saison des feux de forêts, qui a commencé au Canada, provoquant d’importantes fumées qui se déplacent vers le sud. Ces fumées s’ajoutant aux niveaux déjà élevés de pollution d’une ville comme New York, la ville connaît actuellement une très haute concentration en particules fines (PM2.5).
À date de ce jeudi 8 juin, l’indice de la qualité de l’air — IQA — est de 179 à New York. Une bonne qualité, considérée comme normale, se situe entre 0 et 50. La qualité de l’air à New York est donc « actuellement 22.1 fois supérieure à la valeur guide annuelle de l’OMS », indique IQ Air. Une valeur qui est mauvaise, voire dangereuse, pour la santé. La ville de Wilmington a connu un pic à 199, ce qui est considéré comme encore plus dangereux. La situation devrait durer encore longtemps, même si la teinte ne restera pas orange à ce point plusieurs semaines.
Dans les zones les plus touchées, l’exposition plusieurs heures durant à cet air pollué et chargé de fumée équivaut à fumer 5 à 10 cigarettes, illustre le météorologiste Jonathan Porter auprès d’AccuWeather. En conséquence, comme le précise CNN, une distribution de masques N95 — l’équivalent américain du FFP2 en Europe — a été mise en place.
L’accroissement de la fréquence et de la sévérité des feux fait partie des résultats du changement climatique. Un rapport du programme environnemental des Nations unies, en 2022, évaluait la hausse des incendies extrêmes de 14 % d’ici à 2030, et de 30 % d’ici à 2050. Aux États-Unis, ce type de fumées touchait autrefois surtout la côte ouest, autour de la Californie, mais la côte Est se trouve de plus en plus touchée.
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