Les chaleurs excessives, au-dessus de la normale, telles que les canicules, peuvent être dangereuses pour la santé. Le bilan humain des canicules, en France, en 2022, s’élevait à plus de 2 000 morts en excès. Le changement climatique aggrave la situation : 37 % des décès attribuables à la chaleur seraient déjà liées au réchauffement.
Et, si l’on en croit une étude plubliée dans The Lancet Planetary Health en avril 2023 (et relayée par Tariq Krim sur Twitter le 18 juin), il ne fait pas forcément bon être dans la capitale française lors de ces épisodes extrêmes.
20 000 morts en excès par an en Europe
Les auteurs ont étudié le risque de mortalité relatif à la température (la mortalité excessive en cas de chaleur par rapport à une période similaire sans canicule) dans 854 villes et zones urbaines réparties dans 30 pays d’Europe, entre 2000 et 2019. Et, c’est à Paris que ce risque est le plus élevé.
En réalité, l’étude montre que la plupart des villes les plus à l’ouest de l’Europe sont épargnées par ce risque de mortalité excessive… exception faite de Paris, en première position, suivie de près par Londres. Mis à part ces deux villes, les risques les plus élevés se situent essentiellement en l’Europe de l’Est.
À l’échelle de toute l’Europe, cette étude identifie 20 173 morts par an, en moyenne sur les 854 zones urbaines, dues à la chaleur.
Parmi les causes possibles, on retrouve le manque de végétalisation. L’année dernière, en 2022, pendant l’une des pires vagues de chaleur de la capitale (jusqu’à 40 degrés), l’Agence spatiale européenne livrait une photo satellite de Paris montrant les zones les plus chaudes. Sans surprise, les zones les plus végétalisées étaient les plus épargnées — bords de Seine, parcs, forêts.
Développer les espaces verts (au-délà d’un arbre ou deux plantés par-ci par-là, cela va de soi) est donc une nécessité. Parmi les solutions à ce problème, on trouve aussi la possibilité de mobiliser davantage le blanc comme peinture, pour les bâtiments, puisque cette couleur reflète la chaleur — ce qui éviterait ainsi l’effet four en ville.
Il faut relever que ces travaux s’intéressent également au froid, lequel apporte un grand nombre de maladies (grippes, pneumonies…), et qui provoque 203 620 décès en excès annuellement.
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