Qu’est-ce qui est petit, qui a quatre « pattes » et qui est blanc et noir ? Si vous avez dévoré les bandes dessinées de René Goscinny et Albert Uderzo dans votre jeunesse, vous avez peut-être immédiatement pensé au petit chien Idéfix, l’animal de compagnie d’Obélix, le fidèle ami d’Astérix. Mais, cette description pourrait aussi tout à fait coller au rover franco-allemand de la future mission MMX (Martian Moons Exploration).
Cette relative proximité est désormais officialisée, puisque les responsables du projet ont choisi ce surnom très familier pour baptiser l’astromobile. La décision a été annoncée le 20 juin 2023 par le Centre national d’études spatiales (CNES), lors du salon du Bourget. Un nom choisi en accord avec les éditions Albert René, précise l’agence spatiale française, et qui reflète bien les objectifs du rover lorsqu’il sera déployé très loin de la Terre.
Le nom Idéfix, stylisé IDEFIX, « correspond parfaitement au rôle d’éclaireur que devra remplir le rover vis-à-vis de la mission. Nul doute qu’il fera preuve de suffisamment de flair et de ténacité pour relever l’ensemble de ses défis », a dit le CNES sur Twitter. Le rover est développé en partenariat avec l’homologue allemand du CNES — le DLR (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt).
Pour qui connaît un peu l’histoire de l’aventure spatiale française, ce n’est pas la première fois que le CNES puise dans l’univers de Goscinny et d’Uderzo pour donner un nom à un projet. Le 26 novembre 1965, à 15h47, une fusée Diamant s’élevait de Hammaguir, en Algérie. À bord, le tout premier satellite français. Son nom ? Un héros gaulois : Astérix. Il ne reste plus qu’à trouver un projet pour lui donner le surnom d’Obélix, et les trois protagonistes auront été célébrés.
Idéfix se rendra sur Phobos, une lune de Mars
La mission MMX est sous commandement de l’agence spatiale japonaise (JAXA), qui va assurer le gros de la mission — envoyer une sonde spatiale dans les parages de Mars et de ses lunes et procéder à un retour d’échantillon. La France et l’Allemagne participent à MMX avec la conception d’un rover qui aura pour objectif d’explorer la surface de Phobos pendant cent jours.
Mais, contrairement au brave toutou d’Astérix, IDEFIX avancera très lentement : « en raison de la faible gravité sur cette lune martienne, IDEFIX ne pourra se déplacer qu’à une vitesse maximale d’1 mm par seconde », rappelle le CNES. Autre différence notable : le poids. IDEFIX pèse 25 kg, ce qui correspond plutôt au poids d’un Golden Retriever par exemple — ce n’est pas du tout le même gabarit.
La mission MMX partira au milieu de la décennie 2020. Pour IDEFIX, ce sera un voyage sans retour : l’engin restera sur Phobos à la fin de sa mission.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !