Les efforts se poursuivaient, jeudi 22 juin, pour tenter de retrouver le sous-marin privé Titan, porté disparu depuis cinq jours alors qu’il devait se rendre à proximité de l’épave du Titanic. Pour les occupants du submersible perdu, la situation est critique aujourd’hui : les estimations suggèrent que les réserves d’eau et d’oxygène seront insuffisantes pour tenir au-delà de cette date.
Si des bruits suspects ont fini par être captés cette semaine, leur nature et leur origine n’avaient toujours pas pu être déterminées avec exactitude. Il faut dire que la zone de recherche est gigantesque : elle plonge jusqu’à 4 000 mètres de profondeur (le Titanic se trouve à 3 800 mètres) et s’étend sur 20 000 km². C’est deux fois la superficie de l’Île-de-France.
Le caractère extrême de ces distances peut être difficile à appréhender sur la Terre ferme, car la situation ne change pas quand on parcourt horizontalement 4 km. Tout change en revanche lorsque l’on s’enfonce sous l’eau : la pression croît de plus en plus, tandis que l’obscurité prend ses quartiers partout. C’est comme une ascension, où l’air se raréfie et le froid augmente.
La profondeur maximale de l’océan s’enfonce trois fois plus loin que le Titanic
Pour se faire une meilleure idée de l’éloignement du Titanic par rapport à la surface, il existe des visualisations très pédagogiques, qui aident à saisir la complexité des recherches lorsqu’un submersible tombe au fond de la mer. D’abord, les ondes radio sont entravées par l’eau. Impossible de se servir d’un GPS. Ensuite, l’océan plonge bien plus loin que 4 000 mètres.
En fait, cette distance de 4 000 mètres correspond plutôt à la profondeur moyenne des océans, rappelle l’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). L’estimation la plus récente, faite en 2010, la fixe à 3 682 mètres. L’épave du Titanic se trouve à peine 139 mètres plus bas. Et le point le plus profond que l’on connaît aujourd’hui ? 10 395 mètres.
C’est là que le site Neal.fun entre en jeu, avec un site interactif qui vous permet de descendre virtuellement tout au fond de l’eau avec la molette de votre souris. Vous y croiserez la faune marine ainsi que des points notables : la plongée record par un humain, l’épave du Titanic, la disparition de la lumière à un certain moment ou encore les différentes strates de l’océan.
Vous comprendrez par exemple que la vie marine se concentre plutôt près de la surface. Vous verrez aussi que les créatures marines finissent par produire leur propre lumière, avec la bioluminescence, dans les grandes profondeurs. Vous constaterez aussi que vous devrez scroller un certain temps avant d’atteindre le fond de l’océan.
Vous verrez également que le point le plus bas de l’océan connu à ce jour se trouve tout près de la fosse des Mariannes, dans l’océan Pacifique, très loin au large des Philippines. C’est une fosse, appelée Challenger Deep, qui a été repérée dans les années 50 et explorée par un submersible dix ans plus tard. Deux hommes étaient au bord du sous-marin, le Trieste.
Plusieurs strates composent l’océan : jusqu’à 200 mètres de profondeur, on parle de zone épipélagique. Viennent ensuite les zones mésopélagique (200-1 000 m), bathypélagique (1 000-4 000 m), abyssopélagiques (4 000-6 000 m), hadopélagiques (au-delà de 6 000 m). L’épave du Titanic se trouve quasiment à l’entrée de la zone abyssale.
À cette profondeur, il n’y a plus aucune lumière venant du Soleil. Il y est fait très froid, avec une température de zéro. Quant aux pressions exercées par la masse d’eau, elles sont considérables : elles peuvent atteindre 600 fois celle que l’on rencontre en surface. Impossible pour des humains d’y descendre sans un submersible très résistant.
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