Décidément, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Ce mardi 4 juillet 2023 devait être le jour J pour l’ultime décollage de la fusée Ariane 5. Il aurait conclu une longue carrière de 27 ans, ponctuée de quelques missions mémorables — on pense à la mise en place de la constellation Galileo, ainsi qu’à quelques épopées scientifiques, comme Rosetta, JUICE ou James Webb.
Des vents préoccupants en altitude
Mais, patatras : un communiqué publié ce même jour par Arianespace annonce que le départ prévu à 23h30 n’est plus envisagé. En cause ? « Des vents défavorables à haute altitude au-dessus du [port spatial guyanais] », indique l’entreprise. Hors de question, donc, de prendre un risque inutile, surtout pour une mission qui doit être le point final de la fusée.
C’est la deuxième fois que le vol VA261 est contrarié. Mi-juin, Arianespace avait dû revoir son calendrier en raison de la détection d’une anomalie — « un risque sur la redondance d’une fonction critique du lanceur Ariane 5 ». « Vous allez penser qu’on ne veut pas la laisser partir, mais c’est simplement qu’on ne prend aucun risque », a plaisanté sur Twitter l’agence spatiale française.
La nouvelle fenêtre de tir est maintenant attendue dans la nuit du 5 au 6 juillet, entre minuit et une heure du matin (heure de Paris). Le vol d’adieu d’Ariane 5 doit conclure une carrière opérationnelle marquée par un taux de réussite très élevé — 95,6 %, avec 111 succès sur 116 vols (sur les cinq échecs recensés, trois sont des échecs partiels).
Deux satellites se trouvent à bord de la fusée : un démonstrateur technologiques allemand, appelé Heinrich-Hertz, et un satellite de communication pour l’armée, nommé Syracuse-4B. Les deux satellites seront placés en orbite géostationnaire, à 37 786 km de distance. Après ce vol, c’est la fusée Ariane 6 qui doit entrer en piste, à une date qui reste incertaine.
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