Et si le Starship devenait également une station spatiale, que l’on pourrait déployer en orbite, à l’image de ce qui se fait déjà avec l’ISS ? C’est la réflexion que devrait mener à l’avenir SpaceX, selon l’agence spatiale américaine. Une réflexion d’autant plus pertinente à mener que l’entreprise derrière le Starship imagine déjà une très grande variété d’utilisation de son futur véhicule.
Depuis la présentation de ce lanceur nouvelle génération, SpaceX a laissé entendre qu’il s’agira d’un véritable couteau suisse. Outre l’envoi de satellites, le Starship va pouvoir approvisionner des stations orbitales, transporter des équipages, proposer du tourisme spatial, servir de ravitailleur, aider à la reconquête de la Lune, déposer du personnel dessus, et ainsi de suite.
Il existe même des perspectives encore plus radicales, et futuristes, comme les vols intercontinentaux, le transport interplanétaire, et même le voyage sur Mars, voire à travers le système solaire. Bien sûr, tout cela relève pour l’heure de la déclaration d’intention. Pour l’instant, il faut surtout que SpaceX finisse de bâtir cette fusée, ce qui n’est pas encore fait.
De fait, la perspective de proposer une déclinaison du Starship pour en faire une sorte de mini-station spatiale internationale apparaît plus réaliste, en comparaison de certaines idées d’emploi très avant-gardistes du vaisseau. Le site Space.com signalait à ce titre, le 27 juillet 2023, que la Nasa a justement demandé à SpaceX de se pencher sur cette possibilité.
Remplacer l’ISS par le Starship ?
À l’heure où la retraite de l’ISS est de plus en plus évoquée, la suggestion de la Nasa a une épaisseur particulière. Si la station spatiale internationale doit être évacuée et précipitée dans l’océan, faudra-t-il la remplacer et, le cas échéant, par quoi ? On sait que la Nasa manifeste moins d’intérêt pour l’orbite terrestre basse : confier cette tâche au secteur privé est envisageable.
Ajouter une telle nouvelle corde à l’arc du Starship pourrait tout à la fois être dans l’intérêt de la Nasa (pour continuer à entraîner ses astronautes dans l’espace), des scientifiques (pour la poursuite des expériences en micropesanteur) et pour SpaceX (avec ses envies de développer du tourisme spatial, en absorbant une partie des coûts avec des billets vendus à prix d’or).
Avant d’en arriver là, il va d’abord falloir démontrer que le Starship se comporte comme une fusée normale. Le tout premier test en conditions réelles de l’engin a été interrompu brutalement pendant le vol, quand il est devenu hors de contrôle, en avril dernier. Depuis, SpaceX travaille pour un nouvel essai, qui doit en principe avoir lieu durant l’été. Le temps presse : le Starship est très attendu.
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