Organiser une mission spatiale habitée, comme le deuxième vol du programme Artémis, c’est aussi préparer le retour sur Terre de son équipage. C’est justement à cela que s’est exercée une équipe conjointe entre la Nasa et le département de la défense. Objectif : s’entraîner à récupérer une capsule spatiale en pleine mer, à l’issue de sa rentrée atmosphérique, et de son odyssée à des centaines de milliers de km de la planète bleue.
Dans un point d’étape le 1er août 2023, l’agence spatiale américaine annonce qu’un tout premier essai de récupération de la capsule d’Artémis II a été effectué, au large de la côte de San Diego (Californie). C’est dans ce véhicule que se trouveront Christina Koch, Gregory Reid Wiseman, Victor Glover et Jeremy Hansen, les quatre membres d’Artémis II.
Récupérer les astronautes en pleine mer
Cette première tentative succède à une série d’autres démonstrations en mer. Elle s’avère être l’une des plus complètes pour exercer les procédures que devront suivre le personnel de la Nasa et de l’armée américaine le jour J. Cela inclut l’approche de la capsule, sa sécurisation, l’ouverture de l’écoutille, l’extraction des astronautes et leur transfert sur un navire à proximité.
L’objectif, dit la Nasa, est de parvenir à avoir des courts délais : agir pour avoir l’équipage sur un bateau de la marine deux heures après l’amerrissage. Les quatre astronautes ont, préalablement à ce test, été briefés sur les opérations. Ils ont aussi rencontré les équipes de récupération. Ils participeront en 2024 à un essai, dans le cadre de leur entraînement.
La course à l’espace entre les États-Unis et l’URSS a amené, de fait, la Nasa à avoir déjà une expérience dans la récupération d’astronautes en mer. Par exemple, c’est dans l’océan Pacifique que le vaisseau Columbia a fini sa course, lors de la mission Apollo 11. C’est une faculté que SpaceX acquiert aussi, dans le cadre d’un accord avec la Nasa pour transporter du personnel dans l’ISS.
Artémis II doit avoir lieu en 2024, ce qui laisse désormais moins d’un an et demi à l’Amérique pour être prête. À bord d’une capsule Orion lancée par une fusée SLS, les quatre membres d’équipage feront le tour de la Lune, durant un voyage qui fera une dizaine de jours. Plusieurs autres missions liées au programme Artémis sont prévues, bien au-delà de 2030.
Ce n’est pas avec Artémis II que l’Amérique retournera sur la Lune. Avec ce vol, il s’agit de compléter la qualification de la fusée SLS, qui avait formidablement bien marché lors d’Artémis I. Il s’agit aussi de valider davantage la capsule Orion, avec cette fois du personnel à bord. Pour voir des astronautes sautiller sur la Lune, il faudra patienter jusqu’à fin 2025. Au mieux.
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