2023 est une année décisive pour les fusées européennes. Le vol inaugural de la fusée européenne Ariane 6 est présenté comme l’une des missions spatiales les plus importantes de l’année. Le lanceur, censé être opérationnel depuis 2020, a accusé de nombreux décalages. C’est dans ce contexte déjà compliqué que l’on vient d’apprendre que l’Agence spatiale européenne (ESA) ne retransmettra probablement pas un test essentiel d’Ariane 6 sur son pas de tir.
Selon un porte-parole de l’ESA, cité par Ars Technica le 2 août, le prochain test de la fusée Ariane 6 ne pourrait faire l’objet d’aucune diffusion en ligne. Il s’agit d’un test de mise à feu de longue durée, prévu au Centre spatial guyanais en septembre. Comme le fait remarquer le journaliste Stephen Clark, auteur de l’article, « c’est une décision malheureuse qui devrait être reconsidérée. La Nasa, SpaceX et l’ULA [ndlr : United Launch Alliance, coentreprise constituée de Boeing et Lockheed Martin] ont diffusé en direct des tests comparables. »
La communication de l’ESA autour d’Ariane 6 jugée peu transparente
Il n’est pas le seul à regretter ce choix de la part de l’ESA. De nombreux internautes, qui s’intéressent de près ou de loin aux vols spatiaux et à l’actualité des agences spatiales, se montrent surpris de cette décision, jugée peu transparente. On peut effectivement souligner qu’il ne s’agit pas de la meilleure façon de mettre en lumière les progrès de l’Europe spatiale auprès du grand public.
Face à ce manque de communication, certains avancent le fait que la recherche spatiale est pourtant financée avec des fonds publics. Toutefois, comme le souligne l’auteur de la chaine YouTube Techniques spatiales, « c’est un argument qui n’a jamais été très fort au niveau de l’ESA. Ce sont les États qui contribuent au budget de l’ESA, et non les contribuables des États en question. »
Une semaine pour entendre parler d’un précédent test sur la fusée
Ce n’est pas la première fois que l’ESA se montre frileuse à l’idée de communiquer en direct sur les progrès de sa fusée Ariane 6. Comme le souligne Ars Technica, l’agence avait mis une bonne semaine à donner des nouvelles d’un test mené le 18 juillet sur la fusée — le communiqué date du 25 juillet. Il s’agissait pourtant de plusieurs étapes importantes pour la préparation du lanceur (impliquant le retrait du portique, le remplissage de réservoirs en hydrogène et oxygène, des tests de modes d’urgence). Tout ne s’est néanmoins pas parfaitement passé : l’allumage du moteur, qui devait durer quatre secondes, n’a pas eu lieu.
Pour l’instant, l’ESA n’a pas décidé si ce bref test d’allumage du moteur sera retenté lors d’un autre essai similaire, ou si elle passera directement au test de mise à feu de longue durée — celui qui ne sera probablement pas diffusé. Il s’agira alors d’allumer le moteur pendant 500 secondes, soit à peu près la durée attendue lors d’un véritable lancement.
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