Que font les utilisateurs de Twitter lorsqu’ils ressentent un tremblement de terre ? Hé bien manifestement, leur première réaction est de partager cette expérience avec les membres de leur réseau. Et parce que la nature même de Twitter favorise la transformation d’un message en information virale, les scientifiques de l’Institut d’études géologique des États-Unis (USGS – US Geological Survey) ont décidé d’intégrer le site de micro-blogging à leurs outils de détection.
Visiblement, lorsqu’un séisme se produit, il y a une montée en flèche de l’activité Twitter autour de cet évènement. Or, ces messages pourraient être très utiles pour les autorités : en ayant connaissance plus rapidement d’une catastrophe, un gouvernement pourrait dépêcher plus rapidement des secours sur place. Cependant, l’objectif n’est évidemment pas de remplacer les outils de mesure : mais ce type de réseau serait un bon complément.
Pour le docteur Paul Earle, c’est justement un problème entre la nécessité d’avoir l’information très rapidement et le besoin d’être précis. « Les messages sur Twitter sont publiés quelques secondes après un séisme alors que les scientifiques n’obtiennent ces informations qu’entre 2 et 20 minutes plus tard » a-t-il déclaré à BBC News. Ainsi, lorsque le séisme du Sichuan s’est produit en mai 2008, les premiers messages sont apparus très rapidement sur le réseau, parfois même avant la détection de l’évènement par l’USGS.
Plus récemment, lorsque s’est produit une secousse d’une magnitude de 5,1 sur l’Echelle de Richter au large des côtes néo-zélandaises, voici quelques messages sélectionnés par la BBC :
- Wellingtonians – was that an earthquake or just a very big truck going past our building?
- that was a bigger earthquake the mirror shook in the bathroom and the floor moved ….. Scared :(
- Just had a Earthquake, biggest one ive ever seen, not huge, but enough to really shake our house and everything on my desk, good old NZ
- My monitors were shaking like the water in Jurassic Park, kinda awesome. #earthquake #wellington
°videmment, le problème qui se pose est de trier l’information utile du « bruit » généré par Twitter et qui n’a rien à voir avec un tremblement de terre. « Nous avons installé un filtre sur le flux, recherchant des mots-clés spécifiques comme « tremblement de terre » ou « secousse ». Nous téléchargeons ces données 24h/24 et 7j/7 » a expliqué Michelle Guy, un ingénieur logiciel travaillant sur le projet de l’USGS.
Mais cette tâche est compliquée, surtout lorsque des termes comme « Quake » se retrouve dans une célèbre franchise de jeu vidéo ou dans une fameuse glace intitulée l' »Oreo Brownie Earthquake ». » Parce qu’il y a beaucoup d’interférences dans les données récoltées, nous ne pensons pas que ce système pourrait être utilisé pour justifier une demande express d’arrêter une centrale nucléaire. Cependant, cela pourrait être un premier signal dans des régions ne disposant pas d’un maillage complexe d’appareils de mesure. Par la suite, des investigations scientifiques seront de toutes façons nécessaires » a précisé Paul Earle.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.