La Russie et l’Inde s’approchent de la Lune. Les deux pays ont lancé des missions, respectivement Luna-25 et Chandrayaan-3, avec l’objectif de se poser à peu près au moment sur le pôle sud de l’astre.

Qui se posera en premier sur la Lune cet été 2023 : la Russie ou l’Inde ? Deux missions visent actuellement le pôle Sud de l’astre. En pleine guerre contre l’Ukraine, la Russie compte retourner sur la Lune, même sans soutien européen. Il y a presque 50 ans que sa dernière mission lunaire s’est achevée. Quant à l’Inde, c’est une nouvelle tentative, après l’échec d’une précédente mission en 2019, de devenir enfin l’un des rares pays à s’être posé sur la Lune.

Les deux missions, de l’ISRO (agence spatiale indienne) et de Roscosmos (agence spatiale russe), impliquent chacune un atterrisseur censé se poser sur la surface lunaire après quelques jours passés en orbite. Luna-25, l’engin russe, embarque notamment une foreuse pour récupérer des échantillons lunaires. Côté indien, Chandrayaan-3 contient, en plus de l’atterrisseur, un rover équipé de divers instruments qui devrait gambader sur le pôle Sud.

Inde, Russie : où en sont les 2 missions lunaires ?

Chandrayaan-3 est partie en premier, le 14 juillet 2023 et s’est insérée en orbite autour de la Lune le 5 août. La Russie a lancé Luna-25 le 10 août et emprunte une route plus directe vers la Lune. Voici où en sont les missions à la date du 16 août :

  • L’Inde vient de placer sa sonde Chandrayaan-3 sur une nouvelle orbite lunaire le 16 août 2023, qui la rapproche de la surface de l’astre. Le module d’atterrissage et le module de propulsion doivent se séparer le 17 août.
  • La Russie a réussi à mettre Luna-25 en orbite autour de la Lune, le 16 août 2023.

La date de la tentative d’alunissage approche pour les deux missions. Même si elle est partie plus tard que Chandrayaan-3, c’est Luna-25 qui devrait se poser en premier sur la Lune : son atterrissage pourrait avoir lieu dès le 21 août. Chandrayaan-3 attendrait 2 jours plus tard, le 23 août, pour faire de même.

Vue d'artiste de Chandrayaan-3 autour de la Lune. // Source : Via Twitter @chandrayaan_3
Vue d’artiste de Chandrayaan-3 autour de la Lune. // Source : Via Twitter @chandrayaan_3

Un « sprint » pour atteindre la Lune ?

Comme le souligne le site Space, il pourrait être un peu réducteur de résumer la situation à un simple « sprint » entre les deux pays et à la seule question de savoir qui se posera en premier sur la Lune. Le fait que les deux pays visent la Lune simultanément est certes remarquable. Assurément, l’enjeu est grand pour chacun. La Russie veut réaffirmer son rôle dans la conquête de la Lune, tandis que l’Inde compte prouver qu’elle peut s’y poser pour la première fois. Si l’un des deux atterrissages est loupé, la réussite de l’autre ne fera qu’accentuer le sentiment d’échec.

Malgré tout, il n’y a aucune ligne d’arrivée et aucun prix à gagner à l’issue de ces atterrissages. Le plus important reste de parvenir à se poser en sécurité sur la Lune, ce qui est toujours complexe en 2023. Des expériences scientifiques sont aussi en jeu, il ne faut donc abimer aucun instrument en arrivant sur place. Rappelons que le site d’atterrissage choisi, le pôle sud, rend les choses plus complexes : les deux missions doivent se poser bien plus au sud qu’aucune autre auparavant. Il est plus aisé de se poser proche de l’équateur lunaire, où les conditions sont plus favorables (communications, éclairage, terrain moins accidenté).

L’agence spatiale indienne affiche en tout cas publiquement son enthousiasme pour la mission russe. Le 11 août, l’Inde a félicité Roscosmos pour « le lancement réussi de Luna-25 », sur Twitter. Qui sait, la présence des deux missions simultanément sur le pôle sud de la Lune pourrait même favoriser de belles découvertes.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !