Il y a dix ans, l’an 2000 s’approchait et les systèmes informatiques tremblaient. Allions-vous assister à une véritable catastrophe informatique mondiale ? Finalement, le passage à la nouvelle année s’est fait sans trop de problème, même si de nombreux systèmes d’information ont dû être adapté, révisé ou changé pour pallier au moindre risque.

Le temps passe décidément bien vite. Il y a dix ans, le monde découvrait non sans une certaine inquiétude qu’un problème de conception informatique allait plonger le monde dans le chaos et la destruction… ou pas. En effet, en programmant les deux derniers chiffres du calendrier grégorien (85 au lieu de 1985 par exemple), de nombreux informaticiens craignaient de voir le système revenir à 00, c’est à dire 1900 au lieu de 2000, en passant de 99 à 100. Et à l’époque, beaucoup pensaient que les systèmes informatiques allaient tout simplement cesser de fonctionner ou produire des résultats erronés.

En 1995, le cabinet d’analyse stratégique Gartner Group avait ainsi estimé que ce fameux bug allait coûter entre 300 et 600 milliards de dollars dans le monde (100 à 200 milliards pour l’Europe), en se basant sur une estimation de 300 à 600 milliards de ligne de code et à raison d’un dollar par ligne à contrôler. En effet, beaucoup ont considéré que ce problème nécessitait la révision en profondeur l’architecture des systèmes d’information, afin de ne pas courir à la catastrophe.

Or, certains systèmes étaient parfois trop anciens ou laissés à l’abandon. Dès lors, n’étant plus réparable ou adaptable, il a fallu parfois renouveler entièrement ces systèmes. Et puis finalement, le passage à l’an 2000 s’est fait sans difficulté particulière, renvoyant les prédicateurs de mauvais augure à d’autres occupations.

Et maintenant ? Hé bien c’est le bug de l’an 2038 qui est dans le viseur des informaticiens. En effet, les systèmes Unix se basent sur le nombre de secondes écoulées depuis le 1er janvier 1970 pour exprimer des dates. Or, dans 29 ans, le nombre de secondes écoulées devrait dépasser les capacités de stockage des nombres signés sur quatre octets. Cependant, la parade existe déjà avec les systèmes 64 bits qui permettent de coder une date sur un plus grand nombre de bits. Ces derniers pourront stocker des dates à plus de 250 milliards d’années dans le futur, ce qui laisse une certaine marge pour un éventuel prochain problème.

Il ne nous reste plus qu’à attendre cette date pour savoir si oui ou non les ordinateurs 64 bits auront supplanté les versions 32 bits pour éviter un nouveau désagrément !

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