Encore une fois, la Station spatiale internationale a été contrainte de modifier son orbite pour prendre ses distances avec des débris spatiaux susceptibles de croiser sa route. Une manœuvre exécutée dans la journée du 24 août, à 17 heures (heure de Paris). Elle a abaissé l’orbite de l’ISS de 500 mètres, après l’allumage de moteurs Zvezda pendant 21,5 secondes, et une impulsion de 0,3m/s
La manœuvre de l’ISS a été commentée par l’agence spatiale américaine, qui a précisé que la trajectoire des débris avait été anticipée. La manœuvre, selon la Nasa, n’a pas été de nature à affecter le rendez-vous spatial avec le vaisseau cargo Progress 85 de Roscosmos (qui doit ravitailler l’ISS) ni le lancement de la mission SpaceX Crew-7 (qui amène un nouvel équipage).
L’altitude de l’ISS évolue tout le temps
L’ISS se trouve en moyenne à 400 km d’altitude de la Terre. Il s’agit bien d’une moyenne, car son mouvement autour de la planète bleue n’est pas parfaitement circulaire : c’est une ellipse, avec un périgée (point le plus proche par rapport au centre de l’orbite) situé vers 330-350 km, et un apogée (point le plus éloigné) vers les 420 km.
Dans les faits, l’ISS modifie également son altitude en fonction des circonstances — les débris spatiaux sont souvent la raison pour laquelle la trajectoire de la station doit être modifiée. Il y a déjà eu quelques dizaines de manœuvres d’évitement depuis 1999, date à laquelle l’ISS a commencé à être déployée en orbite terrestre basse.
L’orbite de l’ISS s’affaisse également de façon naturelle, en raison du résidu de l’atmosphère qui fini par « freiner » la station, malgré sa vitesse ahurissante (28 000 km/h). Il faut donc ponctuellement la remonter, grâce entre autres aux vaisseaux de ravitaillement. Dans le cas de la manœuvre du 25 août, c’était toutefois un module de la station qui a été mis à contribution.
« Même si la station spatiale orbite dans ce que la plupart des Terriens considèrent comme le vide spatial, il y a suffisamment de molécules atmosphériques qui entrent en contact avec [l’ISS] », rappelait la Nasa en 2011. « La station est si grande (aussi grande qu’un terrain de football avec les zones d’en-but) que l’effet cumulé de ces minuscules particules […] réduit sa vitesse et provoque une baisse infime mais continue de son altitude. »
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