Septembre est bien parti pour être le mois où surviendra le nouvel essai en vol du Starship dans sa version complète. C’est en tout cas pour un vol dans les toutes prochaines semaines que SpaceX se prépare, dès que l’entreprise américaine en aura l’opportunité. « Le Starship est prêt à décoller et attend l’approbation de la licence de la FAA », a commenté Elon Musk le 6 septembre.
Du feu vert de l’administration de l’aviation civile aux États-Unis (FAA) dépend tout le reste. Or, rien n’est encore joué pour SpaceX : la FAA n’a pas encore terminé son évaluation du précédent vol du Starship, survenu ce printemps, et qui a mal tourné. La FAA doit examiner les observations de SpaceX à la suite de cet essai, mais aussi jauger les mesures correctrices prises.
Ces ajustements, qui viennent également de la FAA, sont indispensables pour lever le gel des vols du Starship. Tant que toutes les modifications demandées ne sont satisfaites, la nouvelle fusée de Starship devra attendre. Dans le même temps, la société doit démontrer que des leçons ont été tirées de la précédente tentative, afin de ne plus reproduire certaines erreurs.
Au printemps, le Starship a explosé quelques minutes après son décollage. L’échec prématuré de la fusée a mis en évidence des problèmes au niveau de la motorisation (certains moteurs du premier étage ne se sont pas allumés ou sont tombés en panne) et de comportement dans les airs. La procédure de destruction de la fusée a, elle aussi, dysfonctionné.
Cette explosion, ou « désassemblage rapide imprévu » dans le jargon muskien, a mis sérieusement en doute les performances du Starship et suscité les inquiétudes de la Nasa, qui attend énormément de la fusée pour le programme Artémis. En théorie, le Starship doit être opérationnel en décembre 2025 pour la mission Artémis III. Or, le temps risque de manquer pour qualifier ce lanceur.
Mur d’eau, déflecteur et mille corrections
Depuis lors, on sait que SpaceX a procédé à un bon millier de rectifications. On sait aussi qu’un mur d’eau a été mis en place, pour absorber à la fois l’onde de choc de l’allumage des moteurs et l’intense chaleur émise au moment de la combustion. Ce mur d’eau est censé éviter une nouvelle pulvérisation du socle de la fusée, qui avait eu des conséquences environnementales. De nombreux débris en béton avaient été projetés à la ronde, parfois à des kilomètres autour du site.
Plusieurs autres actions peuvent être relevées, comme l’installation d’un déflecteur de flammes sous le support de lancement du Starship (avec plusieurs tests), ou bien l’amélioration de la zone inter-étages (qui fait la jonction entre les deux étages de la fusée) et du bouclier thermique. SpaceX a aussi procédé à des déplacements du lanceur et à des essais de remplissage des réservoirs.
Dernièrement, l’entreprise américaine a bouclé l’empilement du Starship (qui est aussi le nom du deuxième étage) sur le booster Super Heavy, étape indispensable pour préparer un vol en configuration complète. Signe supplémentaire d’un vol prochain : SpaceX a aussi effectué des allumages de la motorisation, pour s’assurer que tout fonctionne de manière nominale.
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