On en entend énormément parler en cette rentrée 2023 : on trouverait de plus en plus de punaises de lit dans les cinémas parisiens, dans les trains, dans les métros. Plus largement, les témoignages abondent sur les réseaux sociaux, indiquant qu’il y aurait une recrudescence de punaises de lit en France en ce moment.
Ces insectes sont hématophages : ils sucent le sang de leur hôte, ce qui donne lieu à des petites piqûres rouges, souvent groupées, sur la peau. Celles-ci peuvent causer des démangeaisons. Elles se transmettent par le biais de tissu — les vêtements donc — et s’installent dans les lits, où elles se reproduisent extrêmement rapidement.
Le rapport de l’Anses sur les punaises de lit
Dans un rapport publié en juillet 2023, l’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) établit un bilan sur cinq ans. Ainsi, entre 2017 et 2022, 11 % des foyers français ont été infestés par des punaises de lit. Cela représente un foyer sur dix. Tous les milieux socioéconomiques sont concernés. Le rapport de l’agence sanitaire est clair : oui, les infestations par les punaises de lit sont en augmentation.
Deux facteurs principaux semblent influer sur cette recrudescence :
- L’essor des voyages
- La résistance aux insecticides
Les témoignages vus et entendus en cette rentrée semblent donc illustrer la recrudescence en cours depuis plusieurs années.
Les infestations de punaises de lit sont coûteuses
Si tout le monde peut être victime d’une infestation aux punaises de lit, tout le monde n’est pas égal face aux solutions. La lutte contre les punaises est particulièrement coûteuse. L’Anses l’évalue à 866 € en moyenne par foyer. Ce qui signifie que le niveau de revenu influe sur la persistance de l’infestation.
Il y a aussi un poids psychologique. « Les victimes d’infestation ont parfois peur d’être stigmatisées, ce qui peut les empêcher d’en parler et de mettre en place des actions rapides pour éviter la dispersion de ces parasites », explique l’Anses. S’ajoutent une baisse de la qualité de vie, des troubles du sommeil et des impacts sur la santé mentale ; ce qui représente aussi un coût économique (83 millions d’euros en 2019). L’agence sanitaire propose, à ce titre, un mécanisme de déclaration obligatoire, mais aussi une aide financière pour les ménages touchés.
Parmi ses recommandations, l’Anses estime aussi qu’il faut limiter le recours aux produits chimiques (en solutions non chimiques, on trouve notamment le traitement par la chaleur sèche ou par la congélation). « Le recours aux produits chimiques peut provoquer des intoxications, augmenter la résistance aux insecticides et donc réduire leur efficacité et, plus globalement, contribuer à polluer l’environnement », détaille l’agence.
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