Les équipes de la Nasa désassemblent le matériel d’OSIRIS-REx pour accéder aux morceaux d’astéroïde. Les scientifiques ont été surpris par la présence de « poussière noire » sur le couvercle de la boîte.

Petit à petit, la Nasa « déballe » son colis reçu de l’espace. Les équipes de la mission OSIRIS-REx démontent progressivement la capsule remplie d’échantillons de l’astéroïde Bennu, revenue sur Terre le 24 septembre 2023. Les prélèvements d’astéroïde baignent constamment dans l’azote et sont étroitement surveillés.

Ces morceaux d’astéroïde sont actuellement stockés dans un compartiment de collecte, lui-même placé dans une boîte. Pour l’instant, c’est cette plus grosse boîte que la Nasa ouvre. Alors que les scientifiques commençaient à en soulever le couvercle, la Nasa raconte qu’ils ont eu « le souffle coupé ». Comme le rapporte l’agence spatiale le 26 septembre, de « la poussière noire et des débris » ont été découverts, à l’intérieur du couvercle et au niveau de sa base.

Étranges poussières noires, d’où venez-vous ?

Que sont ces mystérieuses poussières sombres ? Pour le comprendre, il faudrait peut-être revenir en arrière, jusqu’en octobre 2020. La mission OSIRIS-REx venait de toucher Bennu dans l’espace, afin de recueillir les fameux morceaux d’astéroïde. Or, la Nasa avait été surprise de constater que sa sonde laissait des prélèvements d’astéroïde s’échapper dans l’espace. Les morceaux collectés étaient si abondants que la mission peinait à les enfermer. Heureusement, les échantillons d’OSIRIS-REx avaient pu être rapidement mis en sécurité.

La poussière qui s'est logée sur le couvercle de la boîte. // Source : Via X @Astromaterials
La poussière qui s’est logée sur le couvercle de la boîte. // Source : Via X @Astromaterials

Comme le souligne l’AFP, à cause de cette « fuite », les scientifiques pouvaient s’attendre à trouver des résidus à l’extérieur du compartiment de collecte, jusque dans la boîte. Pour l’instant, la Nasa n’a pas confirmé qu’il s’agissait bien de ce scénario. L’agence spatiale n’a pas non plus indiqué que cette poussière était bien issue de l’astéroïde. Il faudra attendre les analyses de cette matière décidément énigmatique pour le savoir.

Le déballage des échantillons d’astéroïde continue

Depuis le 25 septembre, soit le lendemain de l’atterrissage d’OSIRIS-REx dans le désert de l’Utah, les échantillons de l’astéroïde Bennu sont conservés à Houston, au Centre spatial Lyndon B. Johnson. L’ouverture de toutes leurs boîtes protectrices est minutieuse, même si les échantillons extraterrestres d’OSIRIS-REx ne sont pas dangereux. Le plus grand risque serait de les contaminer avec des matières terrestres — qui fausseraient les analyses des scientifiques. Toutes les manipulations se passent donc dans un laboratoire dédié.

C’est dans ce laboratoire que la découverte de poussière noire a tant stupéfait les scientifiques. « Le couvercle en aluminium [d’OSIRIS-REx] a été retiré à l’intérieur d’une boîte à gants conçue pour permettre de travailler avec ce gros matériel », précise la Nasa. Même si les personnes habilitées à ces tâches sont expertes en conservation et habituées à manipuler des matériaux extraterrestres, la poussière sombre qui s’est glissée sur ce couvercle a vraisemblablement suscité l’étonnement.

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OSIRIS-REx : la Nasa réussit sa livraison d’échantillons extraterrestres ! #espace #nasa

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Malgré tout, il ne faut pas céder à l’enthousiasme en voulant récupérer trop vite les échantillons. Maintenant que le couvercle est ouvert, les scientifiques doivent extraire de la boîte le compartiment de collecte. Ce mécanisme, baptisé TAGSAM (pour « Touch and Go Sample Acquisition Mechanism), était tout simplement le système de prélèvement de la sonde OSIRIS-REx. Il ressemble à un cylindre aplati et se trouvait au bout du bras du vaisseau.

« Une fois que TAGSAM sera séparé de la boîte, il sera inséré dans un conteneur de transfert scellé afin de préserver son environnement d’azote pendant 2 heures environ », explique la Nasa. Ce délai suffira pour installer TAGSAM dans une nouvelle boîte à gants. Tout pourra être mis en œuvre pour que le démontage évite absolument tout contact avec les échantillons. Puis, les premières images des échantillons seront révélées le 11 octobre prochain.

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