Plus de peur que de mal pour les astronautes de l’ISS. La Station spatiale internationale a été touchée par une fuite. L’équipage, qui a vu des « flocons » à l’arrière de l’habitacle, n’est pas en danger.

La vie dans l’ISS n’est pas un long fleuve tranquille. Les astronautes en mission à bord de la Station spatiale internationale doivent composer avec de multiples dangers. En plus de devoir régulièrement esquiver des débris spatiaux, l’ISS n’est pas épargnée par les risques de fuite. Le lundi 9 octobre 2023, une fuite de liquide a été constatée sur un segment russe de la station, a indiqué l’AFP. Heureusement, l’équipage et la station sont hors de danger.

Que s’est-il passé ? Il était presque 21h, ce lundi soir, lorsque l’agence spatiale russe Roscosmos a fait état de la situation sur Telegram. « Le module Nauka du segment russe de l’ISS a laissé échapper du liquide de refroidissement du radiateur externe (de réserve), qui a été livré à la station en 2012 », indique le message. Immédiatement, l’agence spatiale a rassuré en ajoutant que « rien ne [menaçait] l’équipage et la station ». Dans son propre communiqué, la Nasa a confirmé que « l’équipage à bord de la station n’a jamais été en danger ».

Les astronautes ont vu des « flocons » à l’arrière de la station spatiale

Selon le journaliste William Harwood de CBS News, qui a suivi de près l’incident, le centre de contrôle de mission à Houston a tout de même demandé à l’équipage de se rendre dans la coupole de l’ISS. De là, les astronautes devaient chercher des signes de « flocons » à l’arrière de la station. Jasmin Moghbeli, astronaute américaine à bord de l’ISS depuis août 2023, a confirmé la fuite venant d’un radiateur situé sur Nauka. Si la fuite prenait la forme de « flocons », c’est parce que l’espace est très froid (–270 degrés Celsius) : l’eau s’est donc rapidement gelée.

Andreas Mogensen, astronaute danois de l’Agence spatiale européenne, a pris des photos et les a transmises vers la surface. La Nasa précise qu’il a été demandé à l’équipage de « fermer les hublots du segment américain par mesure de précaution contre la contamination ».

Au premier plan, les radiateurs de Nauka. // Source : Via X @cbs_spacenews
Au premier plan, les radiateurs de Nauka. // Source : Via X @cbs_spacenews

Nauka est un module récent : ce laboratoire russe est arrivé sur l’ISS en 2021. Il est équipé de deux radiateurs. L’un d’eux sert de radiateur de secours : c’est celui qui a été concerné par la fuite. Ce radiateur est plus vieux que le module Nauka lui-même. Il est issu d’un autre module de l’ISS, nommé Rassvet, arrivé sur la station en 2010. Ce radiateur avait été déplacé de Rassvet vers Nauka en avril 2023, lors de la sortie extravéhiculaire de deux cosmonautes.

Le radiateur principal, lui, n’est pas affecté par la fuite. « Le radiateur principal de Nauka fonctionne normalement, assurant le refroidissement complet du module sans impact sur l’équipage ou les opérations de la station spatiale », assure la Nasa.

Des fuites à répétition du côté russe de l’ISS

Même si l’équipage n’est pas en danger, et que la station continue ses activités normales, l’enquête continue du côté des équipes au sol, pour déterminer la cause exacte de la fuite. Cet incident sur Nauka n’est pas à considérer à la légère, car ce n’est pas un cas isolé. Dernièrement, d’autres fuites avaient été constatées sur des radiateurs russes.

En décembre 2022, une fuite d’un liquide de refroidissement s’était déjà produite sur un vaisseau Soyouz arrimé à l’ISS. La Russie avait dû envoyer en remplacement un autre vaisseau, obligeant trois astronautes à rester plus longtemps que prévu dans la station et posant la question de leur sécurité en cas d’urgence nécessitant de quitter l’ISS. Les astronautes étaient finalement rentrés sur Terre en septembre.

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