Pour l’heure, l’administration de l’aviation civile aux États-Unis (FAA), qui a la haute main sur le programme des vols du Starship, n’a pas encore officiellement autorisé SpaceX à mener son deuxième essai aérien. Une situation qui dure : voilà plus de six mois que la première tentative, infructueuse, a eu lieu. Depuis, l’entreprise a effectué de nombreuses retouches pour fiabiliser sa fusée.
En coulisses toutefois, les choses paraissent s’accélérer. Le 21 octobre, SpaceX procédait à la mise à feu statique d’un moteur unique de l’étage supérieur de son lanceur — afin, expliquait-il alors, de montrer un « allumage semblable à celui d’un vol pour une mise à feu de désorbitation ». L’entreprise mentionnait également des essais complémentaires en amont du vol suivant.
SpaceX se prépare au jour J
Le 25 octobre, nouvelle avancée notable : sur une Starship assemblée sur son pas de tir, l’entreprise a déclaré avoir procédé au chargement du propergol — toujours dans l’optique de la répétition générale avant le lancement. C’est, dans le jargon, ce qu’on appelle une « répétition générale humide ». Pour le Starship, il s’agit d’un mélange d’oxygène liquide et de méthane liquide.
L’opération, assez sensible (on parle de 4 500 tonnes de carburant hautement inflammable), ne signifie pas nécessairement que le décollage aura lieu dans les tous prochains jours — il peut s’écouler quelques temps entre cette vérification et le jour J. Pour ce qui est de toute la toute première tentative, on avait observé un délai de trois mois.
SpaceX pourrait ne pas avoir besoin d’attendre aussi longtemps. Une notification émise par les gardes-côtes américains évoque la perspective d’une opération de lancement de fusée justement dans la zone où opère SpaceX lorsqu’il effectue ses essais de lancement. Cela pourrait avoir lieu le 1er novembre dans les environs de Boca Chica (Texas).
Cette notification, émise pour informer tous les marins d’éviter certaines zones en cas de chute de débris. On retrouve également ce type de notification pour le trafic aérien, afin que les avions évitent une aire plus ou moins vaste pour des raisons de sécurité. L’US Coast Guard pourra actualiser son avis s’il s’avère que la date du 1er novembre n’est pas la bonne.
Une fusée nécessaire pour la conquête de la Lune
L’obtention du feu vert de la FAA est déterminant non seulement pour SpaceX, mais aussi pour la Nasa. Le Starship est en effet le véhicule de transport que l’agence spatiale américaine a retenu pour assurer la navette entre la station orbitale autour de la Lune et la surface du satellite. Cela, dans le cadre du programme Artémis, qui ramènera des astronautes sur place.
Ce n’est qu’en décembre 2025 qu’on aura besoin du Starship pour faire le taxi — en effet, le vaisseau doit entrer en action avec Artémis III, sauf coup de théâtre qui occasionnerait un changement de calendrier. De fait, il ne reste qu’un peu plus de deux ans à SpaceX afin de fournir une fusée opérationnelle et qui a fait ses preuves, sur Terre, mais aussi sur la Lune. Pas simple.
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