On l’attendait initialement pour début novembre. Finalement, le deuxième vol du Starship pourrait survenir plutôt au milieu du mois. C’est le calendrier prévisionnel qu’a donné SpaceX sur son compte Instagram dans la journée du 3. Il ne manque, là encore, que le feu vert de l’administration de l’aviation civile aux États-Unis (FAA), ultime obstacle avant le décollage.
Selon le programme imaginé par SpaceX, le second vol doit durer 90 minutes au total — si tout se passe bien. Une fois la fusée partie de son pas de tir, elle s’élèvera haut dans l’atmosphère, avant de procéder à la séparation de ses deux étages. Le Starship (qui est aussi le nom de l’étage supérieur) poursuivra sur sa lancée, tandis que l’étage principal (Super Heavy) reviendra sur Terre.
Le Super Heavy devra à cette occasion exécuter une manœuvre aérienne qui va l’amener à basculer et à faire une sorte de salto dans le ciel. Il redescendra ensuite verticalement, freiné par sa propulsion, avant de finir sa course dans l’océan Atlantique, au niveau du golfe du Mexique. Le Starship, lui, continuera de grimper dans l’atmosphère.
À la fin de son trajet, le Starship testera sa procédure de rentrée atmosphérique et finira sa course dans l’océan Pacifique, dans les environs de l’archipel d’Hawaï. En principe, SpaceX proposera une transmission en direct de l’évènement, qui débutera 30 minutes avant le départ de la fusée. Il ne reste qu’à connaître exactement le jour et l’horaire du départ.
Selon SpaceX, ce deuxième essai mettra en valeur le système de séparation des deux étages et un nouveau système électronique de contrôle du vecteur de poussée pour les moteurs du Super Heavy, ainsi que des renforcements de la fondation du pas de tir, et un déflecteur de flammes en acier refroidi à l’eau. Lors du premier vol, ce support avait été pulvérisé.
Un Starship qui doit être prête d’ici à deux ans
L’immense fusée est prête. Elle a été assemblée sur son pas de tir fin octobre, à Boca Chica (Texas) — c’est la base que SpaceX exploite pour ses essais. La société a déjà procédé à certains tests d’avant-lancement, dont l’allumage statique d’un moteur de l’étage supérieur, et par ailleurs du remplissage des réservoirs avec un mix d’oxygène liquide et de méthane liquide.
Une fois l’approbation de la FAA en poche, les choses devraient aller très vite. C’est que SpaceX est pressé par un calendrier contraignant : son client, l’agence spatiale américaine (Nasa), prévoit d’utiliser le Starship en décembre 2025 pour faire le « taxi » entre la Lune et la future station spatiale, en orbite autour d’elle. Dans le cadre du programme Artémis, ce sera Artémis III.
Or, SpaceX a naturellement besoin de mener plusieurs essais concrets pour voir le comportement de son lanceur en conditions réelles. Des tests sur Terre, et peut-être aussi des tests dans l’espace et sur la Lune. Il faudra que l’entreprise démontre la fiabilité et la qualité de son engin compte tenu du rôle qu’il va jouer dans le retour des astronautes américains sur la Lune.
De fait, à moins d’un glissement de calendrier qui décalerait la mission Artémis III à une date ultérieure, SpaceX a un créneau de deux ans devant lui pour aboutir à une fusée pleinement opérationnelle — c’est en réalité un délai serré et le très médiatique raté du tout premier vol ne tranquillise pas la Nasa. SpaceX, toutefois, a apporté énormément de corrections depuis.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !