Les épines d’un hérisson, le museau d’un fourmilier et les pieds d’une taupe : voilà comment est décrite la créature nommée échidné à long bec d’Attenborough par les biologistes. Ce mammifère de l’ordre des monotrèmes qui n’en est pas à une bizzarerie près a une particularité : il n’avait pas été vu depuis plus de 60 ans. Sa découverte dans les monts Cyclopes en Indonésie par une équipe de chercheurs est donc un événement.
Les scientifiques de l’université d’Oxford avaient sorti les grands moyens pour leur expédition : 80 appareils photos placés en des points stratégiques étaient configurés pour capturer à l’image tout ce qui pouvait bouger. Mais même avec un dispositif pareil composé de pièges photographiques, il a fallu attendre le tout dernier jour pour que l’expédition trouve une image intéressante du petit animal. C’est en regardant le contenu de la dernière carte SD que le biologiste James Kempton a trouvé la perle rare : un échidné à long bec d’Attenborough, nommé en hommage au grand naturaliste britannique, l’attendait.
Une expédition de tous les dangers, couronnée de succès
« J’ai crié à mes collègues qui étaient encore là… et j’ai dit « nous l’avons trouvé, nous l’avons trouvé » ! Je suis sorti de mon bureau pour aller dans le salon et j’ai pris les gars dans mes bras », raconte-t-il au média canadien CBC. On peut comprendre l’euphorie, quand on sait que l’expédition de Kempton a dû braver un séisme et survivre au paludisme, entre autres faits-divers plus ou moins dangereux. L’espèce, si difficile à repérer, n’avait été cataloguée et décrite qu’une seule fois en 1961.
Les échidnés ont pour eux un double intérêt : en plus d’être difficiles à trouver à cause de leur comportement nocturne, timide et leur mode de vie en terrier, ils appartiennent à l’un des ordres des mammifères les plus bizarres du vivant. Comme les ornithorynques, qui sont aussi des monotrèmes, les échidnés pondent des œufs. Ce trait spécifique les a distingués des autres mammifères il y a plusieurs centaines de millions d’années.
Une redécouverte qui nous ramène le sujet de notre série de podcast avec Marie Treibert : à l’aube de la 6e extinction, nous avons pour devoir de protéger ces espèces qui souffrent de notre action.
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