À défaut d’avoir vraiment volé, Ariane 6 a réussi sa simulation de décollage et c’est une excellente nouvelle pour l’Europe spatiale. Surtout, cela rapproche un peu plus le Vieux Continent du jour où sa fusée de dernière génération prendra vraiment son envol. C’est en 2024 que la fusée doit en principe faire ses débuts. En attendant, l’heure est aux réjouissances.
Jeudi 23 novembre au soir, c’est une « chronologie finale du lanceur complet » qui s’est joué à Kourou, en Guyane française. L’objectif était un essai représentatif d’un lancement classique. Retrait du portique mobile, remplissage des réservoirs des deux étages avec de l’hydrogène et de l’oxygène liquides à des températures très basses (-253°C et-183°C) et, surtout, allumage.
Un pas vers le vol inaugural d’Ariane 6
Ici, il s’agissait de mettre à l’épreuve le moteur Vulcain 2.1 qui équipe le premier étage et assure la poussée principale du lanceur. Cela, avec les propulseurs latéraux par deux ou par quatre selon la configuration, mais qui n’ont pas été mobilisés pour ce test. Pendant un peu plus de sept minutes, donc, le moteur a fonctionné sans discontinuer, comme lors d’un vrai vol.
« Ce succès nous rapproche un peu plus du vol inaugural d’Ariane 6 », a réagi l’agence spatiale française sur X (ex-Twitter), évoquant une « réussite collective ». Outre le Centre national d’études spatiales, l’aventure embarque ArianeGroup et l’Agence spatiale européenne. « Un jalon essentiel de la campagne d’essais combinés », précise encore le Cnes.
La campagne d’essais a fait un grand pas le 23 novembre, mais le travail n’est toutefois pas achevé. « Il nous reste à réaliser quelques essais supplémentaires pour démontrer la tolérance à des cas de panne, la livraison du premier lanceur à Kourou et la revue de qualification du système de lancement », a relevé Martin Sion, le président exécutif d’ArianeGroup.
Il faudra également s’assurer que le test longue durée effectué fin novembre suffit. À l’AFP, le responsable de l’ingénierie du système de lancement d’Ariane 6 à l’ESA, Pier Domenico Resta a indiqué que les résultats complets ne seront pas connus avant le 30 novembre. Une fois l’analyse achevée, on saura s’il faut éventuellement refaire un autre essai simulant un envol.
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