Le télescope spatial Hitomi pourra-t-il être récupéré sans encombre par l’agence d’exploration aérospatiale japonaise (Jaxa) ? C’est une question qui occupera sans aucun doute les ingénieurs nippons responsables de ce programme pendant plusieurs semaines, pour ne pas dire des mois. En effet, la situation du satellite est critique depuis le 26 mars, date à laquelle le contact a été perdu.
À l’heure actuelle, l’agence spatiale n’a aucun moyen de connaître avec exactitude l’état de santé du télescope spatial. Toutefois, un espoir subsiste : en effet, la Jaxa a fait savoir dans un communiqué de presse publié le lendemain qu’un bref signal provenant d’Hitomi a été capté. De quoi permettre la récupération du satellite ? Il est évidemment trop tôt pour le dire.
Il faut dire que les nouvelles ne sont pas très bonnes. En dehors de la perte de liaison avec les contrôleurs au sol, cinq débris évoluant à proximité du satellite ont été repérés, ce qui laisse à penser qu’il y a eu une collision avec un débris gravitant autour de la Terre ou bien une défaillance interne, fait remarquer le site spécialisé SpaceFlight 101. Reste à savoir si l’un de ces scénarios s’applique à Hitomi.
Plusieurs évènements ont pu se dérouler à l’intérieur du satellite : explosion d’une batterie, perte d’intégrité de l’un des réservoirs de liquide de refroidissement ou bien fuite au niveau du système de propulsion ou de pressurisation.
Une explosion est suffisante pour générer des débris autour de l’engin. C’est aussi ce qui peut expliquer son changement d’orbite — selon les données télémétriques qui ont pu être collectées — et sa perte de stabilité sur trois axes. À l’heure actuelle, Hitomi semble tournoyer sur lui-même, ce qui expliquerait pourquoi il ne parvient pas à communiquer avec la Terre, puisque son antenne n’est pas orientée correctement
Lancé le 17 février 2016 sur l’orbite terrestre basse, Hitomi devait commencer à fournir des informations aux équipes japonaises en cette fin du mois de mars. Conçu avec plusieurs autres agences spatiales, dont la Nasa pour les USA et l’Esa pour l’Europe, il s’agit d’un télescope à rayons X qui devait se concentrer sur l’étude de la structure de l’univers, dont l’étude de la matière noire, les amas de galaxies, les trous noirs supermassifs mais aussi les phénomènes non thermiques.
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