Elon Musk l’avait dit. Vers la fin novembre, le fondateur de SpaceX avait tablé sur un nouvel exemplaire du Starship prêt à l’emploi aux alentours de Noël. Le 20 décembre, cette prédiction s’est partiellement confirmée avec la mise à feu statique de l’étage supérieur de la fusée. Si le lanceur n’a pas décollé, il a néanmoins pu actionner pleinement sa motorisation.
« Le vaisseau Starship 3 a effectué un tir statique de longue durée avec ses six moteurs Raptor », a ainsi commenté le compte officiel de l’entreprise américaine sur X (ex-Twitter). Une vidéo a été partagée montrant la séquence complète, qui a duré à peine une dizaine de secondes. D’autres prises de vue, l’une par drone et l’autre en slow motion, ont également été publiées.
Le Starship est une fusée composée de deux segments. La section supérieure est le vaisseau spatial à proprement parler, qui porte le même nom que la fusée. Six moteurs assurent sa propulsion. La partie basse du lanceur est nommée Super Heavy et en compte trente-trois. Elle doit arracher l’ensemble à la gravité terrestre et emporter le Starship en très haute altitude.
Une mise à feu statique est, la plupart du temps, organisée avant un vol effectif, afin de contrôler une dernière fois le comportement général de la fusée avant sa mission. Ici, ce n’était pas le cas, car aucun vol n’est prévu à brève échéance. En outre, l’essai du 20 décembre s’est déroulé sans la présence du Super Heavy. Or, son rôle est essentiel pour le décollage.
Ici, le test permettait surtout pour SpaceX de vérifier et de valider les changements techniques qui surviennent au fil du développement. « La version 2 du Starship contient plus de propergol, réduit la masse sèche et améliore la fiabilité », indiquait à ce propos Elon Musk à la fin du mois de novembre. Des améliorations que l’on verra à l’œuvre lors de la prochaine tentative.
Un décollage envisagé début 2024
On ignore aujourd’hui quand cette tentative aura lieu. Elle doit a priori survenir lors du premier trimestre 2024. Néanmoins, le feu vert de l’administration de l’aviation civile américaine est un préalable indispensable. Or, cette approbation dépend de l’enquête menée par SpaceX sur le deuxième vol du Starship, mais aussi des actions et des enseignements qui en auront été tirés.
La finalité de ces vols d’essai est de parvenir à survoler un large pan du globe, en partant du Texas pour finir au large de l’archipel d’Hawaï, dans l’océan Pacifique. Dans ce cadre, il est attendu du Starship qu’il réussisse un amerrissage contrôlé, mais aussi qu’il valide toutes les étapes intermédiaires. Cela inclut la séparation en plein vol des deux étages du lanceur.
Jusqu’à présent, deux essais ont eu lieu. Le premier, en avril, s’était achevé rapidement. Le second, organisé en novembre, a permis d’aller plus loin et de cocher d’autres étapes. Il n’a toutefois pas été possible de rejoindre le Pacifique. En théorie, SpaceX est censé fournir une fusée opérationnelle fin 2025 pour la mission Artémis III sur la Lune. Cela paraît intenable.
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