Envoyer un satellite dans l’espace, c’est bien. L’expédier sur la bonne orbite, c’est mieux. Hélas pour l’entreprise américaine Firefly Aerospace, ce n’est pas ce qui s’est produit lors de sa dernière mission, survenue le 22 décembre 2023. Elle devait déployer autour de la Terre une charge utile pour le compte de Lockheed Martin, mais les choses se sont mal passées.
C’est ce que l’entreprise a reconnu dans un point d’étape partagé après le décollage de sa fusée Firefly Alpha. « Le rallumage programmé du deuxième étage n’a pas permis à la charge utile d’atteindre son orbite cible », a annoncé la société. Un échec partiel, dans la mesure où le petit satellite de Lockheed Martin a quand même été déployé et les communications établies avec lui.
Les premières étapes, pourtant, s’étaient bien déroulées. L’envol lui-même n’a pas connu d’anicroche particulière. Les premières phases de l’ascension non plus : Firefly liste l’allumage du moteur principal du premier étage, puis sa coupure, ainsi que la séparation des deux segments et l’allumage de l’étage supérieur comme des succès. Le déraillement a eu lieu de toute évidence après.
L’incident ayant eu lieu ces derniers jours, Firefly n’a pas encore d’élément notable à partager pour expliquer les raisons de cette mauvaise insertion orbitale. La promesse est faite de mener une enquête sur les performances du deuxième étage, et d’en tirer toutes les conclusions adéquates afin que cette anomalie ne puisse plus se reproduire lors des vols à venir.
Quatre vols, trois échecs
Force est de constater que Firefly Aerospace est encore loin de proposer un service impeccable en matière d’accès à l’espace. Ce quatrième vol, parti de la Vandenberg Space Force Base, en Californie, est surtout le troisième à connaître un problème. Le début de carrière de Firefly Alpha, en 2021, a en effet été entaché d’un échec dès le vol inaugural, et d’un autre échec partiel.
En septembre 2021, la toute première mission s’est conclue par l’explosion en plein vol du lanceur, en raison d’une perte de contrôle lors du passage vers la vitesse supersonique. Après deux minutes et demie de vol, le système d’interruption a fini par s’activer lorsqu’il n’a plus été possible de rattraper la trajectoire. La charge a été perdue à cette occasion.
Un an plus tard, la deuxième mission s’est relativement mieux passée, même si elle a été classée quand même en échec partiel. Comme un signe avant-coureur des déboires actuels de Firefly, le raté de ce nouveau vol a entraîné le déploiement des charges utiles sur une mauvaise orbite également. L’orbite finale s’est avérée plus basse que prévu.
À ce jour, seul le troisième décollage — qui a eu lieu en septembre 2023 — n’a pas connu d’incident particulier. Une bonne nouvelle pour la jeune entreprise fondée en 2017, sur laquelle elle peut se raccrocher pour la suite. Désormais, la prochaine échéance est prévue au mois de mars 2024. On saura alors si Firefly parviendra à contrebalancer ces statistiques peu flatteuses.
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