À quoi ressemblent les planètes dans leur petite enfance ? Pour certaines d’entre elles, probablement à des ballons de rugby ou des Smarties. C’est l’étonnante conclusion d’une étude publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics le 6 février 2024, repérée par ScienceAlert. Ses auteurs avancent que toutes les planètes n’ont pas forcément toujours été rondes tout au long de leur existence, mais que certaines pourraient être plutôt plates au tout début de leur vie.
Une protoplanète est un embryon de planète, en train de se former autour d’une étoile, généralement dans un disque protoplanétaire.
L’équipe a mené une série de simulations informatiques. « La grande majorité des protoplanètes qui se forment dans les simulations sont des sphéroïdes de forme oblate [ndlr : de la même forme que celle d’un ballon de rugby] plutôt que sphérique », écrivent les scientifiques dans la revue. Leurs analyses montrent que certaines protoplanètes seraient donc essentiellement des structures aplaties, et non sphériques comme on aurait pu l’imaginer.
Jupiter et Saturne ont peut-être commencé leur vie en étant aplaties
Les simulations portent précisément sur un type de planète : les géantes gazeuses. Nous avons des spécimens bien connus de cette catégorie dans le système solaire, les énormes Jupiter et Saturne. Il se pourrait donc, d’après cette théorie, que ces deux-là aient un jour été bien plus plates qu’aujourd’hui.
Pour comprendre ce qu’apporte cette nouvelle étude, il faut rappeler que la manière dont les planètes géantes se forment est encore assez mal comprise par les scientifiques. Plusieurs hypothèses de formation existent. Dans cette étude, les chercheurs ont mobilisé l’une d’elles, la théorie du modèle d’instabilité du disque. Elle « suggère que les protoplanètes se forment en peu de temps à partir de la rupture de grands disques rotatifs de gaz dense en orbite autour de jeunes étoiles », résume un communiqué de l’université du Lancashire central détaillant l’étude.
C’est dans ce contexte que les simulations ont été menées, à l’aide du DiRAC, une installation de supercalculateurs au Royaume-Uni, pour examiner la manière dont se formaient des jeunes planètes gazeuses.
Les travaux autour de cette théorie des « planètes Smarties » sont loin d’être achevés. Les chercheurs comptent améliorer encore leurs modèles de calcul pour comprendre comment l’environnement des planètes affecte cette forme étonnante.
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