Les États-Unis sont de retour sur la Lune, et ce n’est que le début. Dans la nuit du 22 au 23 février 2024, la mission Intuitive Machines One, aussi connue sous les noms d’IM-1 ou Odysseus, s’est posée sur la Lune. C’est ainsi une réussite pour la Nasa, ainsi que pour l’entreprise Intuitive Machines qui a développé l’équipement.
Tout ne se passe cependant pas exactement comme prévu. Il n’est pas impossible que la Nasa perde très vite les communications avec Odysseus. « Les contrôleurs de vol ont l’intention de collecter des données jusqu’à ce que les panneaux solaires de l’atterrisseur ne soient plus exposés à la lumière, explique Intuitive Machines dans un tweet le 26 février. Sur la base du positionnement de la Terre et de la Lune, nous pensons que les contrôleurs de vol continueront de communiquer avec Odysseus jusqu’à mardi matin. » Le 27 février, Intuitive Machines a ajouté que les contrôleurs de vol sont toujours en train d’estimer la durée de vie de la batterie d’Odysseus, qui pourrait être rallongée de 10 à 20 heures supplémentaires.
Une perte de contact dès ce mardi 27 février marquerait la fin de la mission IM-1 à peine 5 jours après son atterrissage sur la Lune. À l’origine, la mission était prévue pour durer une journée lunaire, soit une dizaine de jours, au maximum.
Qu’est-ce qui empêche Odysseus de fonctionner plus longtemps sur la Lune ?
Puisque la mission IM-1 avait si bien commencé en se posant sur la Lune, pourquoi existe-t-il un tel risque qu’elle s’achève prématurément ? En réalité, l’arrivée de la mission sur la Lune ne s’est pas déroulée sans difficultés. Odysseus s’est bien posé, mais l’atterrisseur n’est pas dans le bon sens : il est couché sur un rocher. Cela ne l’a cependant pas empêché de faire fonctionner ses instruments scientifiques et d’utiliser ses panneaux solaires pour recharger sa batterie.
Néanmoins, on peut deviner que les panneaux ne sont sans doute pas orientés de la façon la plus optimale pour permettre une mission aussi longue qu’initialement prévu. La position latérale de l’atterrisseur doit limiter la quantité de lumière qui atteint les panneaux solaires, et donc l’énergie disponible pour faire fonctionner IM-1.
Malgré ces difficultés, la mission d’Odysseus restera certainement dans l’histoire de l’exploration spatiale comme celle d’un succès américain. Depuis 1972, les États-Unis n’avaient plus touché la surface de la Lune. C’est aussi la première fois qu’un véhicule spatial développé par une entreprise pour le compte de la Nasa réussit à se poser sur l’astre — atterrir sur la Lune reste compliqué en 2024. Avec ce type de missions, les États-Unis préparent le retour d’équipages humains sur la Lune, dans le cadre du programme Artémis.
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