Voilà des mois qu’une mission spatiale est en difficulté très loin de la Terre. Un bug mystérieux affecte la sonde Voyager 1 : selon les scientifiques de la Nasa, le problème de la sonde interstellaire est grave. Néanmoins, de récentes annonces sont encourageantes, car dans une nouvelle publication de blog du 13 mars 2024, l’agence spatiale américaine annonce que les ingénieurs progressent pour comprendre le dysfonctionnement de Voyager 1.
Toute l’affaire commence en novembre 2023, lorsque Voyager 1 envoie un signal radio vers notre planète. Il se trouve que ce signal ne contient plus aucune donnée exploitable. La Nasa a émis l’hypothèse que le problème concerne l’un des ordinateurs de bord de la mission, le « sous-système de données de vol » (FDS, pour « flight data subsystem »). Il sert à rassembler les données scientifiques et techniques, ensuite renvoyées vers la Terre par une unité de modulation télémétrique (« telemetry modulation unit »). De toute évidence, il n’arrive plus à faire son travail correctement.
Le 3 mars, l’espoir est revenu. « L’équipe a constaté que l’activité d’une section du FDS différait du reste du flux de données illisible de l’ordinateur. […] Un ingénieur du Deep Space Network, qui gère les antennes radio communiquant avec Voyager et d’autres engins spatiaux voyageant vers la Lune et au-delà, a pu décoder le nouveau signal et a découvert qu’il contenait une lecture de l’ensemble de la mémoire du FDS », est-il expliqué.
Une opération de sauvetage de Voyager 1 à 24 milliards de km de la Terre
Prochaine étape : comparer les fameuses données affichées avec celles qui avaient été obtenues avant que le bug de Voyager 1 survienne. La Nasa pourra ainsi rechercher d’éventuelles différences dans le code (les instructions suivies par la sonde) et dans les variables (des valeurs dans ce code qui divergent en fonction des commandes et de l’état de Voyager 1).
Si le sauvetage de la mission est long et fastidieux, c’est parce que Voyager 1 évolue à plus de 24 milliards de kilomètres de la Terre. Plus de 22 heures sont nécessaires pour qu’un signal radio arrive jusqu’à la mission — et autant pour qu’une réponse de la sonde nous parvienne. Sans parler du temps nécessaire aux scientifiques pour se plonger dans les données et mettre en œuvre des solutions.
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