Arrivé sur la Lune fin janvier, l’atterrisseur japonais SLIM tient bon. L’engin a survécu à sa deuxième nuit lunaire, malgré les embuches nombreuses.

L’atterrisseur lunaire du Japon est décidément plein de surprises. Malgré des conditions éprouvantes sur la Lune, SLIM (acronyme de Smart Lander for Investigating Moon, soit en français atterrisseur intelligent pour enquêter sur la Lune) est toujours opérationnel. Il a même survécu à sa deuxième nuit sur le satellite naturel, ce qui n’est pas un mince exploit.

La nouvelle a été annoncée à la fin du mois de mars par l’agence spatiale japonaise (Jaxa), sur le réseau social X. « Nous avons reçu une réponse de SLIM, confirmant que le véhicule spatial a traversé une nuit lunaire pour la deuxième fois ! » Profitant de l’occasion, l’agence a demandé à SLIM de faire quelques photos avec la caméra de navigation.

La mission SLIM tient bon sur la Lune

Le moins que l’on puisse dire, c’est que SLIM s’accroche à la vie. D’abord, la machine n’était pas censée survivre sur la Lune au-delà de quelques jours — or, nous voilà à la fin du mois de mars, alors que l’appareil a touché le sol le 19 janvier dernier. Et surtout, l’engin n’était pas non plus taillé pour affronter une nuit lunaire (qui dure deux semaines terrestres).

Car quand le Soleil se couche sur le satellite, les températures dégringolent : les écarts de températures qui surviennent sur la Lune sont extrêmes. Elles peuvent chuter jusqu’à -248 °C et, quand l’astre est haut dans le ciel, remonter jusqu’à 123 °C. Pour l’électronique se trouvant à bord, ce sont des variations difficiles à encaisser.

SLIM sur la Lune. // Source : Jaxa / Thomas Appéré (image recadrée)
Rien de spécial, mais on est là (la tête à l’envers). // Source : Jaxa / Thomas Appéré (image recadrée)

Puis, surtout, SLIM se trouve dans une position absolument pas idéale pour se maintenir en vie. SLIM a en effet atterri la tête à l’envers. Résultat, ses panneaux solaires, qui sont cruciaux pour récupérer de l’énergie, sont mal orientés. De fait, l’atterrisseur se retrouve avec une capacité limitée de recharge.

Toute la question, maintenant, est de savoir combien de temps encore la mission pourra tenir le coup. La Jaxa, dans un second message, suggère que le petit miracle lunaire pourrait ne pas durer bien longtemps : « D’après les données acquises, certains capteurs de température et certaines cellules de batterie inutilisées commencent à dysfonctionner. »

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