Y a-t-il un message politique caché dans le film Seul sur Mars ? C’est ce que pense Xu Dazhe, le directeur général de l’administration spatiale nationale chinoise. Au cours d’un point presse ayant eu lieu le vendredi 22 avril, le patron de la « Nasa chinoise » a fait remarquer que la Chine a le beau rôle dans le dernier blockbuster de Ridley Scott pour faire avancer certains éléments de l’intrigue.
« Quand j’ai vu le film Seul sur Mars, qui prévoit une coopération sino-américaine en vue d’une mission de secours sur Mars dans des circonstances dramatiques, cela montre que nos homologues américains espèrent ardemment coopérer avec nous », a-t-il déclaré. « Cela dit, il est fort regrettable que, pour des raisons que chacun connait, des obstacles limitent cette collaboration ».
Seul sur Mars est-il donc ce discret appel du pied des États-Unis que Xu Dahze croît voir dans le long-métrage ? Si c’est le cas, alors le film est aussi un sacré camouflet à l’égard de la Russie. En effet, malgré son statut évident de grande puissance spatiale, le pays n’est à aucun moment envisagé comme une solution pour aller récupérer le pauvre Matt Damon sur la planète rouge.
Pas plus que l’Europe d’ailleurs, mais les relations transatlantiques ne sont pas aussi refroidies que celles entre Washington et Moscou à cause du dossier ukrainien.
En réalité, les États-Unis et la Chine travaillent déjà ensemble dans le domaine spatial. La coopération est certes limitée, mais elle existe. L’Empire du Milieu a de façon plus générale signé des accords gouvernementaux avec plusieurs pays qui comptent dans ce secteur. Outre les USA, citons la Russie, le Royaume-Uni, la France, l’Ukraine, le Pakistan, l’Italie, l’Inde, l’Allemagne, le Chili et le Brésil.
À l’heure actuelle, la Chine mène un programme spatiale très ambitieux. Après avoir mené un vol orbital habité, envoyé des satellites d’exploration et fait atterrir un petit rover sur la Lune, il est maintenant question de poser un autre engin, cette fois sur sa face cachée, en 2018 et de construire une station spatiale habitée quatre ans plus tard, sur le modèle de la station Mir et de l’ISS.
Une chose est sûre, la Chine peut se satisfaire de l’image qui est donnée d’elle dans le film de Ridley Scott, même si elle est largement enjolivée.
En effet, son niveau technologique réel n’est pas aussi avancé que celui qui est suggéré dans le film, même si Pékin a considérablement musclé ses efforts depuis quelques dizaines d’années. Le pays reste encore loin de la Russie et des USA, qui sont les deux nations les plus avancées dans le domaine spatial. L’histoire de la conquête spatiale en est la preuve la plus éclatante.
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