Mauvaise nouvelle pour ExoMars. La seconde partie du programme conjoint entre l’agence spatiale européenne (Esa) et son homologue russe Roscosmos n’aura pas lieu en 2018, comme cela était initialement prévu, mais deux ans plus tard, en 2020. Les deux agences ont acté le retard pris dans le développement de la mission destinée à explorer le sol martien.
« Après avoir examiné tous les scénarios proposés pour assurer la réussite de la mission, le comité directeur ExoMars conjoint a conclu que, compte tenu des retards pris par les activités industrielles européennes et russes, ainsi que par les livraisons relatives à la charge utile scientifique, la meilleure solution consiste à reporter le lancement à 2020 », écrit l’ESA dans un communiqué.
La meilleure solution consiste à reporter le lancement à 2020
Les fenêtres de lancement vers Mars sont rares, compte tenu des orbites spécifiques de la Terre et de la planète rouge. Afin de se simplifier la tâche, les agences spatiales préfèrent patienter jusqu’à ce que la distance entre la Terre et Mars ne soit « que » de 55,7 millions de kilomètres. Il s’agira alors du trajet le plus court. Entre temps, les deux planètes vont s’éloigner jusqu’à 401,3 millions de kilomètres.
La première partie de la mission a pu quant à elle décoller selon le planning prévu. Une fusée Proton a décollé le 14 mars depuis Baïkonour avec à son bord un orbiteur doté d’instruments lui permettant d’analyser les gaz présents dans l’atmosphère de la planète, et d’un atterrisseur expérimental chargé de vérifier les procédures d’atterrissage en douceur sur Mars. Arrivée prévue du convoi spatial : octobre 2016.
Pour la seconde mission, l’Esa et Roscosmos prévoient d’embarquer une plateforme de surface et un rover. Il s’agira alors d’étudier le sol et le sous-sol martien, grâce à l’emploi d’une foreuse qui pourra creuser jusqu’à deux mètres de profondeur. Ce sera encore une fusée Proton qui emmènera ces appareils, toujours depuis Baïkonour. Ce sera une première pour l’Union européenne.
En effet, jamais le Vieux Continent n’avait pour l’instant pu envoyer un astromobile sur la planète rouge. Ce sera donc un pas historique. La mission sera aussi l’occasion de valider « des technologies de pointe en matière d’entrée, de descente et d’atterrissage sur Mars ainsi que de contrôle opérationnel des équipements déposés à la surface », à la fois pour l’Union européenne et pour la Russie.
ExoMars permettra aussi de développer « de nouveaux concepts techniques et systèmes de services qui pourront servir à d’autres missions d’exploration du système solaire, et mèneront des études scientifiques inédites sur la planète rouge », concluent les deux agences spatiales.
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