SpaceX n’a pas de temps à perdre. L’entreprise américaine pourrait profiter du mois de juillet 2024 pour organiser un nouveau vol d’essai du Starship, à peine quelques semaines après la tentative organisée début juin. C’est le planning qu’a esquissé Elon Musk le 10 juin, alors qu’il testait une retransmission en direct sur X (ex-Twitter).
Si ce calendrier prévisionnel est juste, le cinquième vol du Starship arriverait donc aux alentours de la mi-juillet. Ce serait le délai le plus court entre deux essais dans l’histoire de la fusée. Il s’était écoulé sept mois entre les vols 1 et 2, puis pratiquement quatre entre les vols 2 et 3. Pour les deux derniers, l’attente a été d’un peu moins de trois mois.
De façon évidente, il est attendu du prochain essai une revalidation de la totalité des étapes déjà accomplies précédemment. L’amélioration de la fiabilité des moteurs constitue également un point de passage obligé. À deux occasions, l’un d’eux n’a pas répondu comme prévu (1 sur 33 lors du décollage puis 1 sur 13 lors d’une manœuvre aérienne).
Traverser sans encombre la rentrée atmosphérique, le défi de SpaceX
L’un des gros challenges restera toutefois la réitération de l’amerrissage du premier étage (Super Heavy), qui a été exécuté pour la première fois le 6 juin lors du quatrième test. Autre grand défi : faire revenir sans encombre le Starship dans l’atmosphère terrestre, et le faire amerrir. Durant cette phase, le véhicule spatial a été endommagé.
La relative faiblesse structurelle du Starship a été reconnue par Elon Musk lors de son direct. Il a indiqué qu’il faudra remplacer le bouclier thermique du vaisseau par un autre exemplaire. Celui-ci utilisera des tuiles qui seront deux fois plus résistantes, a-t-il promis. En outre, un matériau ablatif servira de seconde couche de protection face aux échauffements.
La rentrée atmosphérique est un moment très éprouvant pour un véhicule rentrant dans l’atmosphère, qu’il s’agisse d’une capsule, d’une navette ou d’une fusée. Par exemple, la navette spatiale américaine était dotée de tuiles capables de supporter des températures atteignant 1 650°C, avec une vitesse de retour d’environ 28 000 km/h. La capsule Orion du programme Artémis, qui sera amenée à accueillir des astronautes, a été pensée pour résister à des températures pouvant grimper à 2 760°C, lors d’une rentrée atmosphérique allant à un peu plus de 40 000 km/h. Les températures en jeu sont pour le moins extrêmes, pour ne pas dire infernales.
Les tests des composants qui serviront au cinquième vol sont d’ores et déjà en phase d’essai. Le 8 mai, l’entreprise avait effectué un test d’allumage statique du vaisseau spatial pour vérifier le bon fonctionnement de l’engin. Le mois de juillet promet d’être intense pour les fans d’aérospatial : ce sera aussi à ce moment-là qu’il y aura le vol inaugural d’Ariane 6.
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