Voilà maintenant six jours que la capsule Starliner a quitté la Terre, direction la Station spatiale internationale (ISS). Après un jour de voyage, les deux astronautes américains, Barry Wilmore et Sunita Williams, ont pu rallier la station sans encombre. Depuis, ils sont mobilisés sur diverses tâches, qui consistent surtout à tester le véhicule spatial.
Ces vérifications se poursuivent toujours, comme le relève l’agence spatiale américaine dans un point d’étape du 11 juin 2024.
Parmi les sujets d’attention figurent la capacité à faire du Starliner un refuge en cas de défaillance grave de l’ISS, l’habitabilité de l’engin, la vérification des combinaisons, le contrôle des batteries et le comportement de l’engin lors de variations énergétiques. Par ailleurs, les performances récentes de la capsule sont évaluées par les équipes au sol.
« Ces essais font partie de la collecte de données sur le système Starliner en vue de la certification par la Nasa d’une mission régulière avec équipage vers le complexe orbital », a rappelé Boeing, qui pilote le développement de la capsule. Des essais semblables avaient déjà eu lieu en 2022, durant un précédent vol, mais alors sans équipage.
Réussir le vol du retour de Starliner avec deux astronautes
Pour valider la faculté du Starliner à assurer des missions de transport entre la Terre et l’ISS, il faut encore démontrer un retour réussi de l’engin sur Terre, sans risque pour l’équipage. Cette phase-clé est attendue dans une semaine, avec un départ de l’ISS envisagé le 18 juin. Tout dépendra cependant de l’état de préparation du vaisseau, et de la météo.
La question des fuites d’hélium — au nombre de cinq — a été discutée une fois encore. Qualifiées de « petites », elles ne sont pas considérées comme vraiment dangereuses pour l’équipage. En revanche, elles auraient pu être un souci pour le vol de retour depuis la Station spatiale internationale. Mais les dernières évaluations sont rassurantes.
« Les ingénieurs ont évalué la réserve d’hélium sur la base des taux de fuite actuels et ont déterminé que le Starliner disposait d’une marge suffisante pour effectuer le voyage de retour », relève Boeing. Il ne faudra que sept heures de vol pour rentrer normalement. Or, la capsule a de quoi assurer 70 heures de vol pour ce qui est du stock d’hélium. En outre, d’ici au départ, la configuration du Starliner est telle que les fuites d’hélium n’ont plus cours.
Boeing a déjà procédé au retour d’une capsule spatiale depuis l’ISS, mais il n’y avait alors personne à bord. Pour la mission prévue en juin, la mission sera nécessairement plus sensible, car il faudra assurer la sécurité de Barry Wilmore et Sunita Williams. Les contrôles en cours visent aussi à établir le degré de tolérance aux pannes et les mesures pour atténuer tout incident qui pourrait survenir pendant la descente.
Si tout se passe comme sur des roulettes, la qualification sera acquise pour Boeing. Cela ne signifiera pas pour autant que l’entreprise pourra véhiculer tout de suite des équipages vers l’ISS. Après ce deuxième vol d’essai aura lieu une longue phase pour tirer tous les enseignements et procéder à des ajustements, à la fois matériel et logiciel.
Dans le meilleur des cas, le premier vol opérationnel du Starliner n’aura pas lieu avant début 2025.
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