Ce n’est qu’un lancement de Falcon 9 sur les 364 menés par SpaceX depuis 2010, mais il ne s’est pas passé aussi bien que les autres. L’Administration Fédérale de l’Aviation (FAA) américaine demande une enquête.

Fait rare dans cette ère spatiale ou SpaceX domine par ses avancées et la fréquence de ses lancements couverts de succès : le 11 juillet 2024, un décollage d’une fusée Falcon 9 ne s’est pas passé comme prévu. Un problème lors de l’allumage d’un étage de la fusée a forcé l’entreprise à lâcher les satellites Starlink transportés bien trop proche de l’atmosphère terrestre.

D’après SpaceX, une tentative de la dernière chance a été menée par les équipes au sol, en tentant d’utiliser la propulsion des satellites pour les extraire de la gravité de notre planète et les faire atteindre une orbite stable. Peine perdue : les 10 satellites que l’entreprise a réussi à joindre n’ont pas eu suffisamment de poussée pour s’éloigner de la Terre. « Chaque passage par le périgée réduit de plus de 5 km l’altitude du point le plus élevé de l’orbite du satellite. À ce niveau de traînée, notre poussée maximale disponible est peu susceptible d’être suffisante pour élever les satellites avec succès », commentait SpaceX sur X.

Un des nouveaux satellites Gen 2 de Starlink // Source : SpaceX
Un des nouveaux satellites Gen 2 de Starlink // Source : SpaceX

Quelle suite pour Falcon 9 et SpaceX ?

Pour regagner son droit de voler, SpaceX va devoir répondre à une demande d’éclaircissement de la FAA, autorité américaine qui régit le ciel et l’espace. L’enquête, précise la FAA dans un communiqué, est conçue pour « améliorer encore la sécurité publique, déterminer la cause principale de l’événement et identifier les actions correctives pour éviter que cela ne se reproduise ».

Cela dit, l’agence se réserve seule le droit d’autoriser à nouveau SpaceX à lancer ses Falcon 9. Elle doit approuver le rapport final de l’entreprise d’Elon Musk et « le retour des vols » sera basé sur l’assurance que « tout système, processus ou procédure lié à l’incident n’affecte pas la sécurité publique ». En d’autres termes, SpaceX va devoir travailler à rassurer les autorités américaines tout en prenant des mesures pour éviter qu’un tel incident se reproduise.

C’est dire à quel point les précautions sont de rigueur dans le monde de l’aérospatial : depuis 2010, SpaceX a lancé 364 Falcon 9, avec seulement 3 échecs et un échec partiel. Le 12 juillet 2024, on dénombrait déjà 70 lancements pour l’année en cours, sur les 144 de prévus. 5 sont encore prévus au mois de juillet, d’après le calendrier de l’entreprise, dont un lancement avec des astronautes dans le Crew Dragon pour la mission Polaris Dawn, déjà retardée, qui doit être une première sur de nombreux points.

Ce léger contretemps n’entame pas la confiance de SpaceX : « nous sommes capables de nous remettre en ordre de bataille rapidement et de reprendre notre rythme, en tant que fournisseur de services de lancement de fusée le plus actif au monde ». C’est tout ce qu’on souhaite.

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